Ouvert au public
 
Le congrès de L’EMI aura lieu les 12 et 13 septembre 2015.

La cause du droit des femmes est relativement récente. Ce n’est qu’en 1945 que les Nations Unies ont adopté une charte établissant des principes généraux d’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis, il y a eu l’année internationale de la femme en 1975 et l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979).

Plusieurs conférences internationales se sont aussi tenues sur les enjeux touchant les femmes : Mexico (1975), Nairobi (1985) et Beijing (1995). Au cours de cette dernière, des milliers de militantes d’organisations non-gouvernementales regroupées dans un forum parallèle sont parvenues à maintenir d’importantes actions de plaidoyer retenant l’attention des médias internationaux sur les multiples luttes menées par les femmes des divers continents.

Où en est-on 20 ans plus tard? On peut certes se réjouir de plusieurs avancées en éducation, santé, accès à l’emploi. Pourtant, d’importants reculs sont manifestes : appauvrissement des femmes, augmentation des violences contre elles, écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, difficile conciliation travail-famille, faible représentation dans les lieux de pouvoir. « Les progrès réalisés par les femmes au cours des 20 dernières années ont été d’une lenteur inadmissible et certains de leurs aspects caractérisés par une stagnation, voire une régression » selon le plus récent rapport d’ONU Femmes publié à l’occasion du 20e anniversaire de la Conférence de Beijing.

Les crises économiques, les guerres, les extrémismes comptent parmi les facteurs qui freinent sérieusement l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes. L’offensive des conservatismes, tant dans les pays les plus intégristes du Golfe ou d’Afrique que dans certaines démocraties du Nord, touche dramatiquement les conditions de vie des femmes et l’exercice de leurs droits. La montée des fondamentalismes dans les différentes religions a aussi de quoi inquiéter. D’où la nécessité de se mobiliser et d’agir.