CAMPAGNE 2018 : LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES EN SITUATION DE CONFLIT

Date: 

26 Novembre 2018 - 00h00 - 6 Décembre 2018 - 23h59

Organisé par : 

AQOCI

En 2018, le CQFD vous invite à participer à une campagne sur les réseaux sociaux. Partagez 12 mêmes sur 12 pays en guerre, pour souligner les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes.

Selon les Nations Unies, les violences sexuelles liées aux conflits" recouvrent des actes comme le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution, la grossesse, l’avortement, la stérilisation et le mariage forcé et toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable, perpétrés contre des femmes, des hommes, des filles ou des garçons, et ayant un lien direct ou indirect avec un conflit. Le terme englobe également la traite des personnes lorsqu’elles sont commises dans des situations de conflit à des fins de violence ou d’exploitation sexuelle.

Pourquoi les situations de conflit entraînent-elles une augmentation des violences faites aux femmes ?

Premièrement, c’est une stratégie de guerre. Tant au Kosovo qu’au Myanmar, le viol et la violence sexuelle visent à humilier, terroriser et provoquer la fuite des populations visées. De plus, La guerre favorise les comportements les plus déviants, l’exploitation sexuelle sert à « récompenser » le combattant méritant.

La résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les Femmes, la paix et la sécurité, ainsi que les statuts de Rome de la Cour pénale internationale qualifient formellement ces actes de crimes de guerre, tandis qu’auparavant, on les considérait comme étant des dommages collatéraux.

Deuxièmement, le conflit démantèle les systèmes de gouvernance et de justice, affaiblit les institutions publiques censées protéger les femmes, désagrège le tissu social, rompt le contrat social et mine l’état de droit. Donc les femmes sont également vulnérables aux violences dans leurs communautés et dans les camps de personnes déplacées et réfugiées. Les femmes et les filles courent des risques de violences lorsqu’elles vont chercher de la nourriture, du bois de chauffage et de l’eau, lorsqu’elles utilisent les installations WASH ou en général quand elles quittent leur domicile (IASC). Ce qui, à son tour, brime les droits des femmes : Cette vulnérabilité à la violence, réduit leur mobilité et leur capacité de participer dans la vie économique, politique et sociale.

Cela augmente également le risque de mariages précoces chez les filles, les familles cherchant à offrir une protection supplémentaire et une stabilité économique à leurs enfants. Tous les pays ayant la prévalence la plus élevée de mariages d’enfants, sauf un, figurent sur la liste des États fragiles de l’OCDE.

Les systèmes patriarcaux et militarisés institutionnalisés sont basés sur les inégalités entre les femmes les hommes et perpétuent ces inégalités ainsi que la violence faite aux femmes. Ces systèmes sont également un obstacle fondamental et persistant à la participation des femmes aux efforts de résolution des conflits (ONU Femmes, 2018).

12 Jours, 12 Pays en Conflit
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