Alors que le logement est un droit, vivre dans un logement décent, répondant à nos besoins et à notre capacité de payer, semble être devenu un privilège. les ménages locataires, particulièrement ceux à faible et modeste revenus, sont de plus en plus nombreux à choisir entre manger ou payer le loyer, à vivre dans des logements trop petits, insalubres, voire à se retrouver carrément à la rue.

Depuis son arrivée au pouvoir, le parti pris de la CAQ en faveur du marché privé et son refus de mettre en œuvre des mesures structurantes pour aider les locataires à faire face aux crises, contribue à la détérioration de la situation. Alors que construire du logement social devrait être une priorité, la ministre responsable de l’Habitation a récemment annoncé son intention de remplacer le programme AccèsLogis par le PHAQ – un programme avant tout conçu pour soutenir le secteur privé, sans garantie qu’un minimum de logements construits ne soit réservé aux locataires à faible revenu. Ce choix est d’autant plus incompréhensible qu’AccèsLogis, dédié au logement social, répond à une diversité de besoins. Malgré un sous-financement chronique, il a permis de réaliser 36 000 logements sociaux, sous forme de coopératives, d’OSBL ou dans des offices d’habitation, mettant à l’abris autant de ménage, de la spéculation immobilière.

Pour faire lever de terre rapidement les projets de logements sociaux conçus et portés par les communautés, ça prend AccèsLogis ! Le gouvernement doit le maintenir, l’améliorer et le financer à la hauteur des besoins !

Faisons-nous entendre, lors la présentation du budget 2023-2024 du ministre des Finances, à la Chambre de commerce du grand Montréal, le 24 mars. Munissez-vous de vos casseroles, sifflets, flûtes, crécelles, etc., et rejoignez-nous à 13h15, devant le Centre Sheraton (1201, Boulevard René-Levesque Ouest – métro Bonnaventure ou Peel), pour un tintamarre !