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La violence en contexte conjugal est une triste réalité qui fait bien trop souvent la une de l’actualité. Insidieuse et sournoise, elle s’immisce dans l’intimité amoureuse gangrenant la relation qui d’une déclaration d’amour inédite glisse peu à peu en déflagration de haine interdite. Tout le monde peut l’expérimenter ; il n’existe en effet pas de profil-type de victimes de violence en contexte conjugal. En reconnaître les signaux demeure complexe, surtout en cas de violences psychologiques ou affectives. Les signaux… les codes sociaux… les sous-entendus… sont encore plus difficiles à interpréter lorsque l’on est une personne autiste ! Inspirée de ses travaux de recherche de doctorat portant sur l’exploration de la violence conjugale, plus particulièrement la violence homoconjugale féminine, et étayée par des témoignages de personnes autistes l’ayant subie, la conférence d'Isabelle Queyroi, Ph. D., se destine à définir ce qui constitue ou non de la violence ; à repérer ces petits signes qui au premier abord peuvent paraître insignifiants ; à établir quelques défis spécifiques auxquels les personnes autistes peuvent être confrontées lors d’une relation abusive ; à soutenir et baliser l’intervention auprès d’elles. À titre d’exemple, un précis tactique, « PACTE », proposera quelques recommandations concrètes afin de guider les actions à poser pour assurer sa sécurité et celle des autres, le cas échéant.
Conférence gratuite offerte en ligne par le Réseau national d'expertise en trouble du spectre de l'autisme. Vous recevrez avant l'événement un courriel contenant le lien Zoom pour vous connecter.
Isabelle Queyroi, Ph. D. est conférencière, intervenante-formatrice en autisme, auteure et chercheuse, œuvrant tant dans les milieux universitaires que de la santé et des arts. Outre la douance, elle fût diagnostiquée autiste Asperger il y a quelques années seulement.
Ses champs d’intérêts portent notamment sur les sciences humaines et la criminologie clinique, l’autisme, la diversité sexuelle et de genre, la violence conjugale. À cet égard, sa thèse de doctorat portait sur l’exploration de la violence homoconjugale féminine. Ses travaux de recherche furent récompensés par l’obtention de la bourse d’excellence Mosaïque, décernée par la Faculté des Arts et des Sciences de l’UdeM.
Ses conférences à l’ACFAS, à l’UdeM, au RNETSA et au CHU Sainte-Justine, entre autres, invitent à une réflexion critique de l’autisme tout autant qu’elles constituent un vibrant plaidoyer pour une reconnaissance positive de l’autisme et des personnes autistes. En rupture avec les discours dominants actuels contribuant à alimenter de nombreux préjugés, notamment par l’usage d’une sémantique pathologisante et stigmatisante, Isabelle se mobilise pour une société davantage neuro-inclusive et égalitaire. En outre, elle dénonce avec ferveur les oppressions sociales vécues par les personnes autistes, tels le capacitisme et l’exploitation épistémique.