Lettre au Premier ministre du Québec, Forum national: La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées ne participera pas Montréal, le 1 er octobre 2004: Nous avons récemment reçu votre invitation à participer au forum national qui se tiendra les 12, 13 et 14 octobre prochains. Je dois cependant vous aviser que le conseil d’administration de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec a résolu de ne pas y participer. Voici sommairement les raisons qui motivent notre décision. Nous convenons que le fléchissement de la courbe démographique et l’état des finances publiques soulèvent des questions auxquelles il est essentiel que nous débattions collectivement. Toutefois, nous déplorons la précipitation et l’improvisation apparentes qui caractérisent l’exercice auquel vous nous avez conviées. Bien que votre intention affirmée consiste à réaliser un exercice de réflexion sur les thèmes mentionnés plus haut, les délais très courts et l’absence d’une documentation qui nous permettraient de nous préparer adéquatement risquent fort de réduire cet événement à un exercice de relations publiques et à cela, nous ne voulons pas nous associer. Notre fédération s’est toujours souciée de représenter adéquatement les familles monoparentales et recomposées du Québec. C’est pourquoi nous nous sommes toujours fait un devoir de consulter nos membres avant de prendre position publiquement. Une liste plus détaillée des thèmes abordés et des avis sollicités nous aurait permis d’en discuter à l’intérieur de nos instances. Compte tenu du caractère provincial de notre regroupement, un tel processus nous demande un certain temps; un temps que nous n’avons pas, compte tenu des délais. Nous déplorons également que certains de nos partenaires, de qui nous reconnaissons à la fois la contribution sociale originale et une expertise qui leur est propre, ne soient pas invités à participer à votre forum, un forum devant se dérouler à huis-clos. Enfin, nous déplorons certaines des orientations adoptées par votre gouvernement, notamment les coupures récentes imposées aux jeunes assistés sociaux qui demeurent chez leurs parents, l’absence d’un investissement de ressources adéquates permettant d’actualiser un plan d’action en matière d’action communautaire, le dépôt d’un projet de loi sur l’aide sociale qui nous apparaît inacceptable, etc. Nous souhaitons que ces quelques commentaires vous permettront de mieux comprendre les motifs qui ont guidé notre décision. Nous souhaitons également avoir approfondi votre compréhension de nos réalités et que de futurs exercices de consultation soient davantages respectueux de nos valeurs. D’ici là, nous maintiendrons notre participation aux divers processus formels de consultation sur des sujets qui nous tiennent à cœur et notamment la commission parlementaire qui s’ouvrira bientôt à Québec sur l’étude du projet de loi sur l’aide sociale. Veuillez agréer, monsieur le Premier ministre, l’expression de mes sentiments distingués. Lise Rousseau Présidente -30- Source : http://www.cam.org/~fafmrq/