Un «PPP» de taille : accord UNESCO/Intel sur la formation des enseignants aux TI
S'il était encore possible de douter de l'étendue des partenariats
public-privé, l'UNESCO a annoncé plus tôt ce mois un accord avec le
fabricant de microprocesseurs Intel pour la formation des enseignants
aux technologies de l'information. Dans un communiqué
émis le 10 novembre, Koïchiro Matsuura, le directeur général de
l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la
Culture (UNESCO) ne cache pas l'importance pour cet organisme de
travailler avec les entreprises :
« La coopération avec le secteur privé est indispensable si nous voulons réduire la fracture numérique. Nous nous réjouissons de cette occasion de partager savoir-faire et expérience avec Intel, l'un des leaders de la formation des enseignants aux TIC dans de nombreux pays ».
Ce leadership s'est exercé notamment par le biais du programme d'Intel ®Teach to the Future (Enseigner au futur), dans le cadre duquel Intel a formé deux millions d'enseignants dans le monde.
Inquiétant, cette juxtaposition de la formation, qui devrait par définition impliquer un partage des savoirs, avec la protection par marque de commerce «®Teach to the Future».
Au moment où l'un des principaux organismes de la société civile se réjouissent du fait que le Sommet mondial sur la société de l'information ait enfin réussi à donner une dimension sociale aux politiques technologiques (voir à ce sujet «2003 - The year technology policy became social policy», le rapport annuel de l'Association pour le progrès dans les technologies), il est d'autant plus décevant de voir l'UNESCO faire la promotion d'un savoir ... commercialisé.
Le milieu éducatif doit rester très vigilant face à toute menace de privatisation de ce bien commun qu'est l'éducation.
Définitivement un dossier à suivre !
« La coopération avec le secteur privé est indispensable si nous voulons réduire la fracture numérique. Nous nous réjouissons de cette occasion de partager savoir-faire et expérience avec Intel, l'un des leaders de la formation des enseignants aux TIC dans de nombreux pays ».
Ce leadership s'est exercé notamment par le biais du programme d'Intel ®Teach to the Future (Enseigner au futur), dans le cadre duquel Intel a formé deux millions d'enseignants dans le monde.
Inquiétant, cette juxtaposition de la formation, qui devrait par définition impliquer un partage des savoirs, avec la protection par marque de commerce «®Teach to the Future».
Au moment où l'un des principaux organismes de la société civile se réjouissent du fait que le Sommet mondial sur la société de l'information ait enfin réussi à donner une dimension sociale aux politiques technologiques (voir à ce sujet «2003 - The year technology policy became social policy», le rapport annuel de l'Association pour le progrès dans les technologies), il est d'autant plus décevant de voir l'UNESCO faire la promotion d'un savoir ... commercialisé.
Le milieu éducatif doit rester très vigilant face à toute menace de privatisation de ce bien commun qu'est l'éducation.
Définitivement un dossier à suivre !