Plan d'action 2004-2009 pour contrer la violence conjugale - Priorité à la protection et à la sécurité des victimes

Plan d'action 2004-2009 pour contrer la violence conjugale - Priorité à la protection et à la sécurité des victimes

Plan d'action 2004-2009 pour contrer la violence conjugale - Priorité à la protection et à la sécurité des victimes QUEBEC, le 8 déc. /CNW Telbec/ - La ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration et responsable de la condition féminine, Mme Michelle Courchesne, le ministre de la Justice et Procureur général, M. Jacques P. Dupuis, tous deux responsables de la coordination de l'intervention gouvernementale en matière de violence conjugale, le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard, et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et aux Affaires autochtones, M. Benoît Pelletier, ont dévoilé aujourd'hui le plan d'action gouvernemental 2004-2009 en matière de violence conjugale. "Jamais, jusqu'à présent, le gouvernement n'a réuni autant de partenaires dans l'action - huit ministères incluant trois secrétariats - autour d'une même cause, a déclaré la ministre Michelle Courchesne. Nous avons été guidés par une préoccupation majeure : que toutes les interventions, à quelque niveau que ce soit, visent à renforcer la protection et la sécurité des victimes dans leurs démarches pour briser l'isolement et sortir du cycle de la violence." Chaque année, au Québec, des milliers de femmes sont victimes de violence conjugale. Les plus récentes données du ministère de la Sécurité publique indiquent qu'en 2002, 16 729 personnes soit 14 209 femmes et 2 520 hommes, ont rapporté avoir été victimes d'un acte criminel dans un contexte de violence conjugale. Le Plan d'action 2004-2009 pour contrer la violence conjugale tient compte des attentes exprimées par les groupes de femmes depuis la Marche mondiale des femmes en l'an 2000. Le nouveau plan s'articule autour de quatre axes d'intervention : - La prévention et la promotion : pour une vision sociale à moyen et long terme (14 mesures); - Le dépistage / l'identification précoce : pour identifier des situations afin d'intervenir sur le problème plutôt que sur les symptômes (3 mesures); - L'intervention sociojudiciaire : pour améliorer l'intervention dans les domaines psychosocial, judiciaire et correctionnel (29 mesures); - L'adaptation aux réalités particulières : pour adapter l'intervention aux besoins de certaines clientèles (16 mesures). De plus, des mesures sont prévues pour assurer la réussite des actions, la mise en oeuvre, l'évaluation et le suivi du plan (10 mesures). Parmi les 72 engagements que comporte le plan d'action, 42 nouveaux engagements visent à améliorer la sécurité et la protection des victimes et de leurs proches. Parallèlement, le plan prévoit la mise en oeuvre d'une campagne de sensibilisation auprès de la population. D'autres interventions viseront la prévention précoce de la violence auprès de l'ensemble des jeunes tout en faisant la promotion de rapports égalitaires entre les sexes. "Le rôle du ministère de la Justice est de sanctionner la violence conjugale dans la société et de décourager les agresseurs. Il est primordial d'assurer la protection des victimes et de les accompagner dans toutes les étapes de leur démarche. Pour y parvenir, nous devons sensibiliser davantage le milieu judiciaire à la réalité des victimes. Notre gouvernement fait équipe avec tous les intervenants afin d'accomplir les bons gestes pour enrayer la violence conjugale", a déclaré le ministre de la Justice et Procureur général Jacques P. Dupuis. Par ailleurs, une vingtaine d'engagements porteront sur la prévention et l'élimination des actes de violence conjugale en milieu autochtone ( http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Decembre2004/08/c3182.html ). Entre autres mesures, les services du réseau sociojudicaire seront adaptés aux besoins des femmes autochtones et des ajustements seront apportés aux méthodes de prévention et de sensibilisation pour qu'ils correspondent mieux aux réalités de leurs communautés. "Le volet autochtone de ce plan d'action témoigne d'une réelle prise de conscience gouvernementale de la situation particulière que vivent les femmes en milieu autochtone. Il constitue aussi une avancée dans la lutte que mènent les femmes contre la violence conjugale", a déclaré le ministre Benoît Pelletier. Le plan comporte aussi des mesures adaptées aux réalités de clientèles particulières. Ainsi, des recherches viseront à mieux documenter les problématiques des femmes âgées et des femmes handicapées ainsi qu'à adapter des mesures spécifiques à leur intention. D'autres interventions, mises de l'avant en partenariat avec les organismes du milieu oeuvrant auprès des femmes immigrantes et des communautés culturelles, tiendront compte des valeurs et des traditions de leurs communautés et de la société d'accueil. "En même temps que nous devons prévenir la violence, nous devons assurer des services adéquats aux femmes et aux enfants qui, malheureusement, font face à cette violence. C'est pourquoi notre gouvernement a déjà procédé à des investissements importants dans ce secteur, alors que les sommes destinées aux femmes victimes de violence et à leurs enfants ont été augmentées de 15 millions de dollars en deux ans", a déclaré le ministre Philippe Couillard. Ce plan d'action marque une étape importante dans la mobilisation des ministères, des organismes et de leurs réseaux pour contrer la violence conjugale. Toutefois, sa réussite repose non seulement sur l'engagement du gouvernement, mais également sur la volonté de chaque Québécoise et de chaque Québécois de s'approprier les valeurs de respect et d'égalité entre les femmes et les hommes. Source : Daniel Desharnais Attaché de presse Cabinet de la ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (514) 873-9940 Renseignements : Michèle Hudon Direction des affaires publiques et des communications Ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (514) 873-8624, poste 20393 -30-