Retard dans la poursuite de la commission parlementaire sur l'égalité - pas avant le mois d'août

Retard dans la poursuite de la commission parlementaire sur l'égalité - pas avant le mois d'août

Condition féminine au Québec - DES RETARDS QUI ENTRAÎNENT DES RECULS QUÉBEC, le 24 mai /CNW Telbec/ - À l'occasion de l'étude des crédits du ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, la députée de Terrebonne et porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, Mme Jocelyne Caron, déplore vivement les reculs et les retards en condition féminine depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral. «Aucun de leurs engagements n'est rempli, et ce, après trois budgets et plus de deux ans de mandat», s'indigne la députée. Tout d'abord, la ministre Théberge a confirmé que la commission parlementaire «Vers un nouveau contrat social pour l'égalité entre les femmes et les hommes» ne pourra pas siéger de nouveau avant août 2005, ce qui retarde considérablement le dépôt de la nouvelle politique en matière de condition féminine. «Il semble que la politique de la ministre ne sera pas rendue publique avant décembre 2005, alors que nous l'attendions déjà en 2004. C'est un retard de deux ans pour les femmes du Québec», a soutenu la porte-parole. De plus, la députée de Terrebonne a également tenté d'obtenir un engagement ferme de la part de la ministre à l'effet que des représentantes du Conseil du statut de la femme soient présentes dans toutes les régions du Québec. Là encore, la ministre a refusé de s'avancer. Selon Mme Caron, «cela signifie que la ministre refuse de se rendre aux revendications légitimes de plusieurs groupes qui demandent que le Conseil conserve tous ses pouvoirs et qu'il soit en mesure de représenter les citoyennes dans tous les milieux». Au contraire, la ministre a admis qu'elle se plierait à la demande de sa collègue du Conseil du trésor et que seule la moitié des départs à la retraite serait remplacée, autant au Conseil du statut de la femme qu'au Secrétariat à la condition féminine. «Il est difficile de croire que les deux structures pourront remplir leur mandat alors que les effectifs et les budgets sont réduits», a indiqué la députée. De plus, la porte-parole s'est dite très inquiète des réponses du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard, à propos du financement des maisons d'hébergement, des centres de femmes ainsi que des CALACS. En effet, le ministre a clairement indiqué qu'il n'y avait aucun crédit additionnel qui leur était réservé cette année. Il faut rappeler que le gouvernement libéral s'était fermement engagé, en campagne électorale, à augmenter de 30 millions $ le financement des maisons d'hébergement et de 8,5 millions $ celui des centres de femmes, sans compter les sommes de 200 000 $ nécessaires pour les six nouveaux CALACS. Rappelons également que le 8 juillet 2003, le ministre de la Santé et des Services sociaux affirmait, à propos du dépôt d'une politique de prévention des grossesses précoces : «ce sera publié sous peu et ça fera partie de nos priorités de crédits pour l'année financière qui s'en vient.» Par la suite, le 6 mai 2004, le ministre affirmait, toujours à propos de cette politique : «il n'est pas en application actuellement. Il est en voie de constitution.» Questionné lors de l'étude des crédits 2005-2006, ni le ministre Couillard ni la ministre Théberge n'a pu donner d'échéancier précis à cet égard. «Dès la première année de leur mandat, l'adoption de plusieurs lois a constitué des reculs en matière de condition féminine. Aujourd'hui, les retards dans l'avancement de nombreux dossiers majeurs entraînent de nouveau des reculs importants pour toutes les femmes du Québec», a conclu Mme Caron. -30- http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Mai2005/24/c2718.html