« Éva Circé-Côté, l'oubliée de la lutte pour l'égalité »
Article de Andrée Lévesque, Professeure retraitée du département d'histoire de l'université McGill, publié dans Le Devoir, édition du lundi 11 juillet 2005
" Le Québec se souvient, mais sa mémoire, comme toutes les mémoires, est sélective. Qui se souvient de la première bibliothécaire de la première bibliothèque publique de Montréal, la Bibliothèque technique de 1903? De la féministe qui réclamait l'égalité des sexes? De la libre-penseuse qui a eu l'audace de faire incinérer son mari en 1909? De l'éducatrice qui toute sa vie a lutté pour l'instruction gratuite et obligatoire? De celle qui dès 1911 voulait remplacer la fête de la Saint-Jean-Baptiste par celle des Patriotes? De la journaliste visionnaire qui, dans pas moins de 1500 chroniques, a voulu, comme elle le dit elle-même, «faire de [ma] plume un outil de délivrance» pour les plus dépourvus de la société? D'Éva Circé-Côté, qui vécut de 1871 à 1949.
" Son écriture devait servir à promouvoir une société juste et à extirper les préjugés de race, de sexe et de religion. Son utopie était réalisable, croyait-elle, pour peu que les Canadiens français, comme on appelait alors les Québécois, aient accès à l'éducation et aux livres.
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