Montréal, le 6 mars 2006 Bonjour, Dans le prochain budget, ça prend des mesures de lutte à la pauvreté ! La sortie du prochain budget provincial avance à grands pas. Il nous reste tout de même quelques semaines pour continuer à faire pression sur le gouvernement et faire clairement entendre nos revendications. Continuons notre lutte pour le respect de la dignité des personnes assistées sociales ! Opération Kraft Dinner Lors de la dernière rencontre de l’exécutif du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ), il a été décidé de continuer l’Opération Kraft Dinner. Il vous est donc proposé de continuer à faire parvenir une boîte de Kraft Dinner avec la lettre-type au Ministre des Finances Michel Audet, au Premier-ministre Jean Charest et à votre députéE. La date limite pour participer à cet envoi massif est maintenant le 17 mars. Pour que notre message soit clairement entendu, il faut qu’il y ait beaucoup de groupes qui participent à cette action. Pour ce faire, nous vous invitons à contacter vos alliés pour leur demandez d’y participer. Et n’oubliez pas de nous faire savoir votre appui par un courriel à sol@fcpasq.qc.ca ou un fax (514) 987-1918. Récolte d’appui individuel Également, nous vous rappelons de faire signer des appuis individuels à nos revendications. En pièce jointe, vous trouverez les mains à faire signer. Faites des photocopies pour en faire signer le plus grand nombre possible. Si chaque groupe se donne comme défi d’en faire signer une vingtaine, ça va nous en faire un nombre considérable au total ! Faut les retourner au Front commun avant le 17 mars. Et dans vos régions ? Dans votre région, si vous prévoyez d’autres actions en lien avec le budget provincial, faites-nous-en part ! Solidairement, Yolande Tourigny, pour le Comité lutte http://www.fcpasq.qc.ca/ ------------------------------------------------------------------- Lettre-type à envoyer avec une boîte de Kraft Dinner Monsieur Michel Audet Ministre des Finances 12, rue St-Louis, 1er étage Québec (Qc), G1R 5L3 Monsieur Jean Charest Premier-Ministre Édifice Honoré-Mercier 835, boul. René-Lévesques, 3e étage Québec (Qc), G1A 1B4 Objet : Demande de mesures d'urgence pour le budget 2006-2007 Messieurs, En 2002, votre parti a voté à l'unanimité en faveur de l'adoption de la loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Cette loi vise à amener le Québec au rang des nations industrialisées où l'on compte les taux de pauvreté les plus bas. Cette loi oblige aussi le gouvernement du Québec à mettre en place un certain nombre de mesures urgentes. Depuis votre entrée au pouvoir en 2003, les choses ne se sont pas améliorées pour la majeure partie des personnes en situation de pauvreté, notamment les plus pauvres d'entre elles, que l'on retrouve à l'aide sociale. La philosophie de votre gouvernement en matière de lutte à la pauvreté, fait fi de la réalité sur le terrain, et, en bout de ligne, cause des torts importants à des centaines de milliers de personnes et indirectement à la société québécoise. Un changement de cap s'impose, et, tel que le dit la loi 112, il faut mettre la main à la pâte sous peine d'en faire payer le prix aux générations futures. Le Québec a peut-être une dette importante, mais ce n'est pas en causant un déficit humain de taille que la société québécoise peut aspirer à, comme vous le dites, briller parmi les meilleurs. Nous vous demandons donc de mettre en branle le processus par lequel la société québécoise entend réellement lutter contre la pauvreté, et ce par trois mesures urgentes, prescrites par la loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Premièrement, il faut prévoir l'indexation complète des prestations de toutes les personnes assistées sociales, peu importe leur aptitude présumée à l'emploi. Ne pas le faire, c'est permettre non seulement l'appauvrissement annuel de centaines de milliers de personnes, mais aussi de placer les futurs sans-emploi arrivant à l'aide sociale dans une situation qui empire chaque année. Nous saluons votre décision de les indexer, mais la moitié de l'indexation au coût de la vie ne suffit pas, cela demeure un appauvrissement inacceptable. Deuxièmement, comme l'a démontré un jugement de la Cour Suprême (Thibodeau), la pension alimentaire versée au bénéfice d'un enfant est, justement, versée au bénéfice des enfants qui y ont droit. Il faut donc l'exclure du calcul des ressources pour permettre aux familles monoparentales de maintenir un niveau de vie décent pour leurs enfants. Prendre ne serait-ce qu'une partie de cet argent, implique que le gouvernement fait de ces enfants des soutiens de famille, ce qui est injustifiable dans une société comme la nôtre. Enfin, comme vous l'avez promis à maintes reprises lors de la dernière campagne électorale, nous vous demandons de rétablir la gratuité des médicaments pour les personnes assistées sociales. Il est inhumain de demander à des personnes souffrantes de choisir entre la nourriture et les médicaments, de même qu'il est tout aussi irresponsable de laisser des personnes modifier leur posologie pour ne pas manquer de médicaments qui, souvent, ont un impact sérieux sur leur bien-être, voire même leur vie. Ces trois demandes sont urgentes, et il importe que vous agissiez maintenant, au moment de préparer le budget du Québec de 2006-2007. Pour nous, et pour l'ensemble des Québécois et des Québécoises, ce moment marquera le véritable point de départ d'un processus menant à un Québec sans pauvreté. Bien à vous, (Signataire et groupe)