Il est grand temps que les ministres Oda et Finley prennent leurs responsabilités en mains

Il est grand temps que les ministres Oda et Finley prennent leurs responsabilités en mains

Communiqué du Bloc Québécois - Financement des organismes (femmes, IPAC, culture) Financement des organismes Il est grand temps que les ministres Oda et Finley prennent leurs responsabilités en mains Ottawa, le mercredi 20 septembre 2006 - Plusieurs organismes qui sont des joueurs importants dans leur champ d'activité verront leur financement considérablement réduit ou alors carrément annulé d'ici la fin du présent exercice budgétaire. Pratiquement plus rien ne se passe depuis des mois du côté du financement aux organismes et c'est pourquoi les députés du Bloc Québécois Maka Kotto, Maria Mourani et Christian Ouellet ont à tour de rôle interpellé la ministre du Patrimoine Bev Oda et la ministre du Développement des ressources humaines et du Développement social, Diane Finley, afin que celles-ci répondent enfin aux demandes qui leur sont adressées de la part des organismes, de façon à ce que ces derniers soient en mesure de continuer à dispenser leurs services. Aide aux groupes de femmes La porte-parole du Bloc Québécois en matière de Condition féminine et députée de Ahuntsic, Maria Mourani, rappelle que divers organismes administrant des programmes régionaux et locaux d'aide aux femmes dépendent grandement du soutien fédéral qui leur est alloué via Condition féminine Canada. Or, présentement, la gestion des demandes soumises à Condition féminine Canada accuse un retard important, ce qui aura des incidences considérables sur la pérennité de certains des organismes venant directement en aide aux Québécoises et aux Canadiennes dans le besoin. « Nous sommes notamment outrés par l'arrêt des activités de l'Association nationale femmes et droits, faute de la reconduction de son financement fédéral. Lorsque j'ai contacté le cabinet de la ministre Oda, où le dossier de l'association traînait depuis des lunes, les gens du cabinet m'ont affirmé ne pas être au courant de l'existence de cette demande de financement. Pourtant cette cessation des activités causée par l'inaction de la ministre a été rendue publique via les médias. Cette situation est absolument inconcevable et surtout inacceptable », a déclaré Maria Mourani. IPAC : au compte-gouttes Le traitement accordé aux groupes voués à l'aide aux plus démunis n'est par ailleurs pas reluisant comme le constate le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Logement social et député de Brome-Missisquoi, Christian Ouellet. « Avec son programme d'Initiatives de partenariats en action communautaire (IPAC), le gouvernement fédéral est intervenu dans un champ de compétences du Québec et des provinces pour rendre les organismes dépendants de son financement. Or, l'entente sur le financement de ce programme vient à échéance le 31 mars 2007. Les organisations liées à ce programme ne peuvent planifier efficacement leurs activités en se fiant sur des renouvellements d'année en année, pas plus qu'elles ne peuvent se permettre d'attendre à la dernière minute pour connaître le sort de ce financement. S'il ne peut y apporter un financement adéquat, il serait de loin préférable que le gouvernement fédéral en transfère les sommes correspondantes au Québec afin que celui-ci en assure lui-même la pleine gestion », déplore le député de Brome-Missisquoi. « Si rien n'est fait maintenant, des centres d'hébergement, des cuisines collectives, des centres de jour, des soupes populaires, des services de prévention de l'itinérance fermeront leurs portes. Ce sont des milliers de personnes qui figurent déjà parmi les plus défavorisées dans notre société qui perdront alors de précieuses ressources leur permettant d'améliorer leur quotidien. Les besoins sont immenses », a ajouté Christian Ouellet. Le secteur culturel aux abois Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Patrimoine et député de Saint-Lambert, Maka Kotto, dénonce le sous-financement des organismes du secteur culturel qui doivent souvent attendre près d'un an avant d'obtenir une réponse à leurs demandes de subventions. Cela perturbe leurs activités et entrave leur développement. « Les sommes destinées par exemple au Programme du long métrage n'ont pas augmenté depuis sept ans. Par ailleurs, la politique cinématographique est dépassée et la loi sur le droit d'auteur est obsolète depuis dix ans. Il y a maintenant huit mois que la ministre du Patrimoine est en poste; à l'évidence il est grandement temps qu'elle cesse de considérer la culture comme une langue étrangère pour laquelle elle cherche encore une traduction. Qu'elle assume ses responsabilités», a conclu Maka Kotto. - 30 - Renseignements : Catherine Bourgault, attachée de presse, Aile parlementaire du Bloc Québécois - Tél. : (613) 947-2495 - www.blocquebecois.org