La Commission de l'éducation de l’Assemblée nationale du Québec qui doit déposer d’ici Noël un rapport permettant d’orienter les futures politiques gouvernementales en matière d’éducation chez les Autochtones, a entrepris du 18 au 21 septembre, une tournée dans le Nord-du-Québec afin d’étudier le phénomène du décrochage scolaire chez les jeunes autochtones. « environ 25 % des jeunes autochtones obtiennent leur diplôme d’études secondaires après sept années d’étude comparativement à environ 75 % pour l’ensemble du Québec ». Une solution à ce grave problème pourrait être l’implantation de programmes de formation professionnelle.

Communiqué: 

La Commission de l’éducation poursuit son mandat d’initiative sur la réussite scolaire des autochtones

Québec, le 18 septembre 2006 Cinq députés de la Commission de l’éducation de l’Assemblée nationale du Québec se rendront dans le Nord-du-Québec, du 18 au 21 septembre 2006, afin d’améliorer leur compréhension du phénomène du décrochage scolaire chez les jeunes autochtones. Les membres de la Commission se sont unanimement donné ce mandat d’initiative après avoir pris connaissance de données qui soulignent notamment qu’environ 25 % des jeunes autochtones obtiennent leur diplôme d’études secondaires après sept années d’étude comparativement à environ 75 % pour l’ensemble du Québec.

Dans un premier temps, les parlementaires ont rencontré à Québec le printemps dernier des autochtones, des universitaires ayant étudié cet enjeu et des représentants du Secrétariat aux affaires autochtones et du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Ces rencontres ont permis de constater que le problème est en effet très sérieux, mais que de nombreux signes encourageants existent. Il a par ailleurs été fortement recommandé par toutes les personnes rencontrées que des membres de la Commission se déplacent dans quelques communautés afin d’avoir une meilleure compréhension des enjeux.

Les députés souhaitent par ce mandat mettre en évidence les initiatives prometteuses et véhiculer le point de vue des autochtones et les solutions qu’ils envisagent. Les parlementaires pourraient aussi, dans leur rapport final, formuler des recommandations quant à la façon dont le gouvernement et d’autres instances (les collèges et les universités par exemple) pourraient améliorer les moyens qui existent déjà pour venir en aide aux 11 nations autochtones du Québec, dans le respect de leur autonomie et dans la mesure où ils le souhaitent, bien sûr.

La mission des cinq parlementaires les mènera dans la communauté inuite de Kuujjuaq le18 septembre, la communauté naskapie de Kawawachikamach et la communauté innue de Matimekosh le 19 septembre, la communauté crie de Chisasibi le 20 septembre et la communauté algonquine de Lac-Simon le 21 septembre. Ils visiteront les écoles et auront des rencontres avec des professeurs et des élèves, des représentants des commissions scolaires et des représentants de chacune des communautés. Ils visiteront également à Val d’Or le Centre d’amitié autochtone, le Centre de la petite enfance Abinodjic-Miguam et le Centre d’études supérieures Lucien-Cliche du campus de Val d’Or de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Les membres de la Commission de l’éducation qui participeront à la mission sont :

• M. Jacques Chagnon, député de Westmount-Saint-Louis et président de la Commission,
  
• M. Maxime Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et vice-président de la Commission,
  
• M. Yvan Bordeleau, député de l’Acadie et adjoint parlementaire du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport,
  
• M. Camil Bouchard, député de Vachon et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation,
  
• Mme Sarah Perreault, députée de Chauveau et vice-présidente de la Commission de l’administration publique.