Alberta : l'alphabétisation laissée pour compte et une communauté francophone soucieuse de son avenir suite aux coupures budgétaires au gouvernement fédéral
Eduk, l'organisme porteur du dossier de l'alphabétisation des adultes, de l'alphabétisation familiale et des compétences essentielles en français en Alberta s'est réveillé hier matin choqué par l'annonce de la réduction de plus de 17 millions de dollars d'investissement dans les programmes régionaux et locaux en alphabétisation d'ici 2008. Les seuls projets qui ne sont pas affectés par ces réductions sont les projets d'envergure nationale. Cela met à mal tous les efforts entrepris en régions et notamment dans les communautés francophones en milieux minoritaires. Soulignons de plus que les coupures arrivent 10 jours après la date de tombée des demandes de financement pour les projets régionaux en alphabétisation.
Ces annonces envoient un message assez clair à plus de 40 % des adultes canadiens qui éprouvent des difficultés en lecture, en écriture et en calcul : leurs besoins sont ignorés et leurs droits à participer pleinement à la société canadienne sont bafoués par le gouvernement conservateur minoritaire dirigé par Stephen Harper.
Ces annonces représentent également une contradiction flagrante avec les tendances internationales. Des pays tels que la Grande Bretagne et l'Australie augmentent les investissements en alphabétisation reconnaissant ce que ces investissements apportent aux nations. Effectivement, lorsqu'un individu augmente son niveau d'alphabétisation d'un seul point, le PIB augmente de 1,5 % par an et par personne et la productivité croit pour sa part de 2,5% par habitant. Parallèlement, les investissements publics dans des domaines comme la santé et la justice diminuent eux aussi.
2 semaines à peine après la journée internationale de l'alphabétisation dignement marquée à travers le pays et particulièrement chez nous, en Alberta, Eduk est très inquiet de l'impact de cette décision du gouvernement Harper sur l'avenir des Francophones en Alberta par rapport à leurs opportunités d'apprentissage. Éduk est prêt à engager des discussions avec le Ministère des ressources humaines et du développement social dirigé par Mme Finley.
Contact: Yvon Laberge, directeur général d'Eduk
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