TORONTO, le 3 oct. /CNW/ - Le Conseil ontarien des services de santé pour les femmes (COSSF) annonce les conclusions de sa revue critique des écrits sur la dépression chez les femmes, réalisée dans l'optique du genre, en vue d'élucider les problèmes qui se posent à cet égard en santé mentale. A l'échelle mondiale, la dépression est la principale cause d'incapacité et touche actuellement 121 millions de personnes. La prévalence sur 12 mois de la dépression en Ontario est de 6 % chez les femmes et de 3 % chez les hommes. La plus forte proportion de victimes de la dépression se retrouve chez les adolescentes et les jeunes femmes. La dépression survient souvent en comorbidité avec d'autres graves problèmes de santé, tels que des maladies chroniques. Cause majeure d'absentéisme au travail, la dépression représente un énorme fardeau économique. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la dépression constituera d'ici 2020 l'une des causes prépondérantes du fardeau de la maladie dans les pays développés. De nombreux territoires, dont la Colombie-Britannique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, se sont dotés de stratégies concertées de lutte contre la dépression. Comme le déclare Jane Pepino, présidente du COSSF, "L'étude dirigée par le sénateur Kirby, De l'ombre à la lumière, est un louable premier pas dans la recherche d'une approche très nécessaire des problèmes de santé mentale, mais on n'y fait pas état des différences importantes qui existent entre la façon dont les femmes et les hommes vivent la maladie mentale et l'accès aux services. Notre rapport tente de compenser cette lacune, en rendant compte de l'expérience que font les femmes de la dépression, qui est l'un des problèmes de santé mentale à très forte prévalence." Natalia Diaz-Granados, co-auteure du rapport, insiste : "La dépression est en tête des problèmes de santé chez les Ontariennes comme cause d'incapacité et de souffrances personnelles. Il nous faut découvrir de meilleurs moyens d'identifier ce fléau, d'y remédier et de le prévenir." Pour Donna Stewart, également co-auteure du rapport, "Il est grand temps de mettre en oeuvre en Ontario une stratégie globale de lutte contre la dépression. Notre rapport décrit la situation actuelle. Il peut contribuer à définir une stratégie ciblant les personnes les plus exposées à la maladie et, on l'espère, à améliorer leur accès aux services." Afin que les femmes soient traitées de la façon qui convient, le COSSF préconise que, lors de la mise en train de la réforme en santé mentale en Ontario et dans l'ensemble du Canada, des fonds soient expressément affectés à la recherche sur la santé mentale des femmes et aux services correspondants. [...] Pour accéder à la version intégrale de ce communiqué : http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/October2006/03/c4537.html