Les bibliothèques publiques : un pôle d’éducation permanente dans la communauté
Par Mélanie Couture, Bibliothécaire à la bibliothèque municipale Saul-Bellow de Lachine pour le Bulletin ÉFA.
Communiquer, s’informer, apprendre … voilà autant d’enjeux importants de notre société, basée sur l’économie du savoir. L’apprentissage ne se limite plus aux bancs d’école et nous aurions tort de croire qu’une fois les études terminées, nous arrêtons d’apprendre. Le savoir et l’information sont omniprésents dans nos vies : dans les livres, bien sûr, mais aussi dans les médias, dans Internet et même dans le métro.
En tant que portes d’accès à la connaissance, les bibliothèques publiques constituent un pôle d’éducation permanente important dans la communauté : elles jouent un rôle déterminant dans le processus d’apprentissage des individus de tous âges, aident à la prise de décision éclairée et au développement culturel. Les bibliothèques publiques sont des lieux de savoir démocratiques, ouverts à tous et dont l’accès est libre et gratuit.
Pour plusieurs, l’éducation permanente est synonyme d’adultes qui effectuent un retour aux études. Ces derniers trouveront dans les bibliothèques publiques les livres et manuels suggérés par les commissions scolaires. Les bibliothécaires de référence pourront également offrir toute l’information et l’aide nécessaires au choix des manuels.
Dans un cadre moins formel, la Bibliothèque municipale Saul-Bellow de Lachine accueille l’Université du troisième âge (UTA), qui relève de l’Université de Sherbrooke. S’adressant aux personnes retraitées ou en voie de le devenir, l’UTA offre différents programmes partout au Québec et sous des formes diverses (cours magistraux, causeries, séminaires, etc.). Les étudiants inscrits à l’UTA le sont en tant qu’ « auditeurs libres » et aucun travail ou examen n’est exigé. Les cours et les causeries offrent un contenu varié et touchent des sujets tels l’histoire, la psychologie, les sciences ou les langues. L’UTA permet aux personnes du troisième âge d’acquérir de nouvelles connaissances dans une ambiance agréable, sans pression, et de combattre l’isolement dont souffrent souvent les personnes âgées.
Les bibliothèques publiques ont également beaucoup à offrir à ceux et celles qui désirent apprendre par leurs propres moyens et sortir du cadre d’apprentissage scolaire traditionnel. D’abord, l’accès à Internet y est gratuit sur les postes mis à la disposition du public ou via Internet sans fil, par l’utilisation de son propre ordinateur portable (service offert dans quelques bibliothèques).Pour les néophytes, des formations Internet sont offertes par le personnel des bibliothèques. De plus, les bibliothèques publiques offrent différentes activités et ressources, tels des cours de langues, activités de bricolage, heures du conte, rencontres d’auteurs, conférences, club de lecture … et bien entendu, des livres et des documents audiovisuels, pour apprendre ou simplement pour le plaisir et la détente.
En somme, les bibliothèques publiques ont su évoluer avec leur temps. On y trouve toujours des romans et des encyclopédies, mais leurs collections et leurs services se sont grandement diversifiés. Les bibliothèques publiques se positionnent de plus en plus dans leur milieu en tant qu’acteurs majeurs pour la diffusion démocratique du savoir et de la culture. Prenez l’exemple des Idea Stores (« Magasins d’idées », si on traduit littéralement) londoniens, des lieux culturels nouveau genre, qui allient bibliothèque, renouveau communautaire et formation continue, dans un cadre moderne et spacieux, bien implantés à côté des centres commerciaux (pour en savoir plus, consultez le http://www.ideastore.co.uk/).
Et surtout, n’hésitez pas, venez découvrir toute la richesse de votre bibliothèque lors de la Semaine des bibliothèques publiques, du 15 au 21 octobre 2006!