À paraître hiver-printemps 2007 aux Éditions du remue-ménage

À paraître hiver-printemps 2007 aux Éditions du remue-ménage

Les éditions du remue-ménage À paraître hiver printemps 2007
En prison pour la cause des femmes. La conquête du banc des jurés Marjolaine Péloquin Parution : mars 2007 La Célestine Jan J. Dominique Parution : mars 2007 Genèses de soi : l’écriture du sujet au féminin dans quelques journaux d’écrivaines Julie LeBlanc Parution : mars 2007 Amalgat. Danse, tradition et autres spiritualités au Québec [titre provisoire] Caroline Hayeur Parution : avril 2007 Des frontalières Marie-Blanche Tahon (dir.) Parution : avril 2007 Visions poétiques de Marie-Claire Blais Janine Ricouart et Roseanna Dufault (dir.) Parution : avril 2007 Femmes et mentorat politique Martine Blanc et Christine Cuerrier Parution : mai 2005
Les éditions du remue-ménage 110, rue Sainte-Thérèse, bur. 501, Montréal (Québec) H2Y 1E6 Tél. (514) 876-0097 • Télec. (514) 876-7951 • info@editions-remuemenage.qc.cawww.editions-remuemenage.qc.ca


EN PRISON POUR LA CAUSE DES FEMMES La conquête du banc des jurés Marjolaine Péloquin Le récit au cœur de ce livre est la chronique personnelle d’une histoire collective, un témoignage inédit sur des événements qui appartiennent à l’histoire des femmes du Québec. Il s’agit de l’Action des jurées du 1er mars 1971 et de l’emprisonnement de sept féministes québécoises, militantes du Front de libération des femmes du Québec (FLF). Sept féministes, condamnées à la prison pour avoir revendiqué, pour les femmes québécoises, le droit d’être jurées, plus précisément, pour avoir osé « prendre » ce droit, haut et fort, en défiant le pouvoir et la loi sur leur propre terrain, à un moment où le Québec subit la répression qui a suivi la crise d’Octobre 1970. Le 1er mars 1971, en prenant place dans la tribune des jurés, elles occupaient des bancs interdits aux femmes du Québec. À cette époque, en effet, les Québécoises n’avaient pas accès au droit d’être jurées. C’est tout le climat d’une époque marquée par l’effervescence des mouvements de lutte que ce récit nous fait revivre et découvrir. Un récit qui témoigne de la vérité d’un vécu, d’un apprentissage de la solidarité et d’une quête collective d’identité, et qui raconte, de l’intérieur, une étape importante du parcours du Front de libération des femmes du Québec, victime jusqu’à nos jours d’oublis, d’erreurs et de mythes persistants. Après des études en histoire à l’Université de Montréal, Marjolaine Péloquin a travaillé au Conseil de développement social du Montréal métropolitain. Elle a milité au sein du Comité de citoyens Saint-Jacques, puis au FLF. À ce jour, elle est toujours engagée socialement. Parmi les créations qui lui sont chères : un service et un regroupement qui ont permis à plusieurs femmes monoparentales de sa région d’adoption (le Bas-du-Fleuve) d’accéder au marché du travail et de conquérir leur autonomie financière. Présentement, elle termine une recherche régionale sur la santé mentale des femmes au mitan de la vie. LA CÉLESTINE Jan J. Dominique Haïti, 1986. Pendant les bouleversements du déchoukaj, la chute de la dictature haïtienne, Mireille, enseignante mariée à un médecin et passionnée de littérature, s’entiche d’une vieille femme rencontrée par hasard dans les rues de Port-au-Prince. Envoûtée par cette rencontre, la jeune femme veut tout savoir de la vie de cette femme et souhaite écrire l’histoire de celle qu’on appelle la Loca. Entre Haïti, Cuba et la République dominicaine, se dessine alors une quête des origines brouillée par les mouvements de masse que l’esclavage et les conflits politiques ont provoqués. La Célestine est une histoire d’amour, d’amitié et de création... Des personnages attachants, une écriture simple, une histoire d’Haïti au temps de l’espoir. Jan J. Dominique est née à Port-au-Prince (Haïti). Elle a fait ses études en Haïti et au Québec. Animatrice et journaliste à Radio Haïti Inter, elle est aussi l’auteure du roman Mémoire d’une amnésique (2004 [1984]) qui a reçu le prix Deschamps, et d’un recueil de nouvelles, Évasion (1996). Jan J. Dominique vit actuellement à Montréal où elle se consacre désormais à l’écriture. GENÈSES DE SOI L’écriture, du sujet au féminin dans quelques journaux d’écrivaines Julie Leblanc Combinant les apports de la génétique textuelle et les théories de l’écriture au féminin, Julie LeBlanc consacre cet essai à la genèse de certaines œuvres de Marie-Claire Blais, Nicole Brossard, Annie Ernaux, Madeleine Monette et Madeleine Ouellette-Michalska. Pour réaliser ce travail, elle a pu consulter les archives de ces écrivaines, qui lui ont donné accès à des manuscrits et à des journaux d’écriture, des documents pour la plupart inédits. I. Le journal, introduction théorique 1. Le journal comme sous-genre autobiographique 2. La génétique textuelle et l’écriture diaristique II. Le journal d’une genèse 1. Les Carnets d’écriture de Marie-Claire Blais 2. Le journal d’écriture comme laboratoire de l’œuvre : Passion simple et Se perdre d’Annie Ernaux III. La genèse d’un journal 1. La genèse d’une pratique citationnelle : La Tentation de dire de Madeleine Ouellette-Michalska 2. Écriture et réécriture au féminin : les journaux de Nicole Brossard Julie LeBlanc est professeure au département d'études françaises/Centre de littérature comparée à l’Université de Toronto. Spécialiste de l'écriture autobiographique et de la critique génétique, elle est l'auteure de Les Masques de Gilbert La Rocque (édition critique, Presses de l'Université de Montréal, coll. Bibliothèque du Nouveau Monde, 1998), Énonciation et inscription du sujet: textes et avant-textes de Gilbert La Rocque (Toronto, éditions du GREF, coll. Theoria, 2000) et des Carnets d'écriture de Marie-Claire Blais (éditions David, à paraître, 2007). AMALGAT Danse, tradition et autres spiritualités au Québec [titre provisoire] Caroline Hayeur Cette enquête photographique a été entamée et menée à travers tout le Québec en août 2003. Elle constitue une nouvelle série sur le portrait social, à la lisière du documentaire, par le biais d’un regard sur une réalité contemporaine tant urbaine que rurale : fêtes religieuses et populaires, processions et fêtes impliquant la danse et le geste/mouvement. L’aspect sacré et rituel a pris beaucoup d’ampleur dans ce projet inédit alors que la notion de besoin de fantaisie, de croyances et de repères collectifs (couples, transes, liens affectifs) a été la prémisse de cette exploration. Quelles sont ces raisons d’être ensemble ? Quels sont ces moments de loisir, de célébration ou de commémorations graves imaginés par les communautés ? Comment l’humain fait-il force d’imagination dans ses rites ? Des fêtes traditionnelles - que ce soit le Mardi gras, encore fêté à l’Île aux Grues, la fête de Sainte-Anne à Natashquan ou le Spiritual Gathering autochtone dans la région de Maniwaki, pour ne nommer que ceux-là - aux manifestations actuelles (comme le Bal en blanc) à Montréal où différents quartiers à densité multiethnique ont aussi été choisis avec leurs fêtes et leurs lieux spécifiques de rassemblements sociaux, Caroline Hayeur use d’une approche ancrée dans le réel mais loin de tous clichés « régionalistes ». Amalgalt regroupe également les textes de plusieurs collaborateurs comme François Gauthier, (sciences des religions, UQAM) intéressé par les rémanences et renouveaux rituels dans la culture actuelle ; Christine Germain, directrice d’une collection de poésie chez Planète rebelle, et coréalisatrice de l’émission Les Décrocheurs d’étoiles ; Renée Robitaille, conteuse; Alanis Obomsawin documentariste autochtone, et réalisatrice de Kanesatake : 270 ans de résistance ; et Stéphane Baillargeon, journaliste culturel au Devoir et spécialiste des questions de patrimoine. La reporter photographe montréalaise Caroline Hayeur est bien connue pour avoir documenté la culture techno et rave des jeunes de Montréal, de Paris et de Moscou dans Rituel festif, Portraits de la scène rave à Montréal et Tanz Party, dans les communautés polyculturelles et transgénérationnelles de Mulhouse en France. Son oeuvre a été présentée dans le cadre de différents festivals d’art internationaux, à l’événement nouveaux médias de Montréal MUTEK et dans les pages de la revue d’art contemporain Parachute. Elle est membre de la dynamique association de photographie Agence Stock Photo. DES FRONTALIÈRES Marie Blanche Tahon (dir.) La situation des femmes et les rapports entre les sexes ont profondément changé depuis 30 ans et, si plusieurs problématique perdurent, il serait contre-productif dans un mouvement de libération de prétendre que rien n'a bougé. Sans constamment reporter le blâme sur le patriarcat et ses suppôts postmodernes, il s'agit aujourd’hui de réfléchir aux conséquences souvent imprévues qui ont pourtant émergé des luttes féministes. Les actes du quatrième Congrès des recherches féministes dans la francophonie plurielle, qui s’est tenu à Ottawa en juillet 2005, s’y intéressent donc de près. D’abord, l’essai propose un croisement entre, d'une part, le regard d'une biologiste (Hélène Rouch) et d'une sociologue et psychanalyste (Isabelle Lasvergnas) sur les questions que suscite la procréation depuis qu'elle est susceptible d'être volontaire et assistée. Les textes de Claire L'Heureux-Dubé sur le Canada et de Leïla Rhiwi sur le Maroc illustrent, chacun à sa manière et dans des contextes différents, la longue lutte des femmes pour faire admettre leur égalité avec les hommes dans la famille et, dès lors, dans la société. Marie-Célie Agnant et Abla Farhoud, toutes deux romancières, nées, l'une en Haïti, l'autre au Liban, et vivant à Montréal depuis de nombreuses années, ont été invitées à réfléchir sur la question de la fiction dans la représentation de l'"identité". Il était également impératif de rappeler, combien les frontières internes à un État pouvaient être elles aussi signifiantes, particulièrement dans le contexte d’un congrès en français tenu dans une ville comme Ottawa. Le texte de Linda Cardinal, rédigé en collaboration avec Rachel Cox, se penche sur la question. Nul doute que des Québécoises et des Québécois y trouveront matière à réflexion. Les deux textes suivants (de Silvia Chejter et de Lucie Lamarche) ont trait aux organisations non gouvernementales et à l'investissement que des féministes, tant du Sud que du Nord, leur consacrent, en cette ère de mondialisation, que plusieurs s'empressent de déclarer "sans frontière". Maria Nengeh Mensah a été invitée à exposer l'ouverture que constitue, dans la réflexion féministe contemporaine, la perspective de considérer la prostitution comme "travail du sexe". Il s'agit d'une question chaude qui divise les associations et les théoriciennes féministes. Enfin, dans le dernier texte, Anne Saris prend position quant à la possibilité que soit instaurée la charia en Ontario, alors que l'information avait fait le tour de la planète et alerté tous les groupes féministes du monde. Inutile de "se voiler la face", comme on dit chez nous, au Québec : des frontières, il y en a partout. Et aussi entre femmes. Si ce recueil de textes permettait de creuser des questionnements, peut-être les frontières se recomposeraient-elles en élargissant les espaces de liberté des femmes. Marie Blanche Tahon est professeure titulaire au Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université d’Ottawa où elle s’intéresse, entre autres, aux questions touchant aux rapports sociaux de sexes, à la famille et à la filiation. Elle est l’auteure de Vers L'indifférence des sexes ? (Boreal, 2004) et Sociologie des rapports de sexe, (PUO, 2003) et a codirigé Générations, (Nota bene 2005) avec André Tremblay et Le deuxième sexe. Une relecture en trois temps 1949-1971-1999, (Remue-ménage, 2001) avec Cécile Coderre. VISIONS POÉTIQUES DE MARIE-CLAIRE BLAIS Janine Ricouart et Roseanna Dufault Bien que de nombreuses études critiques ont été publiées dans des revues et anthologies, il n'existe pas à ce jour d’ouvrage collectif entièrement consacré à l’œuvre de Marie-Claire Blais. Visions poétiques de Marie-Claire Blais comblera cette lacune en présentant un ensemble d’études très originales, de nouvelles perspectives sur des textes bien connus, ainsi que sur des romans plus récents et des textes inédits. Sont abordés ses carnets, ses illustrations, ses nouvelles, son théâtre et un scénario de film, en plus d’analyses portant sur les lieux, les thèmes et les symboles privilégiés de Marie-Claire Blais. Janine Ricouart est professeure de français à l’université George Mason où elle enseigne la littérature francophone du XXe siècle, le cinéma et les études sur les femmes. Elle a publié Écriture féminine et violence: Une étude de Marguerite Duras (1991) et codirigé Les Secrets de la Sphinxe : Lectures de l’œuvre d’Anne-Marie Alonzo (2004). Elle a également participé à plusieurs ouvrages collectifs. Roseanna Dufault est professeure de français et directrice du Département de langues modernes à la Ohio Northern University où elle enseigne la littérature québécoise et francophone. Elle est l'auteure, entre autres, de Metaphors of Identity : The Treatment of Childhood in Selected Québécois Novel (1991) et codirigé Les Secrets de la Sphinxe : Lectures de l’œuvre d’Anne-Marie Alonzo (2004). FEMMES ET MENTORAT Martine Blanc et Christine Cuerrier pour le groupe Femmes, politique et démocratie On observe actuellement une sous-représentation des femmes dans les instances politiques à l’échelle mondiale et de nombreux obstacles continuent d’entraver leur accès à de tels postes. Toutes assemblées confondues, les femmes représentaient, au 31 août 2005, 15,9 % des membres des parlements des 186 pays listés par l’Union interparlementaire. Le Canada se trouvait au 40e rang du classement, dépassé non seulement par les pays scandinaves, mais aussi par plusieurs pays en développement, comme le Rwanda, Cuba, le Costa Rica et le Mozambique, qui se frayaient une place dans les dix premiers rangs du classement. Sur la scène provinciale, au lendemain de l’élection d’avril 2003, l’Assemblée nationale ne comptait que 30 % de députées. Alors que le désintérêt de la population pour la politique est croissant et les acquis démocratiques fragiles, le groupe Femmes, politique et démocratie s’est donné comme mission d’éduquer la population en général, et plus particulièrement les femmes, à l’action citoyenne et démocratique. Pour cela, il faut démythifier le pouvoir, dénoncer plusieurs préjugés et aider les femmes à reconnaître leur capacité de siéger aux instances décisionnelles. Il convient également de les outiller pour qu’elles se dirigent plus volontiers vers ces postes et ces milieux encore trop souvent perçus comme rébarbatifs. Femmes et mentorat illustre, par différents cas et exemples, le concept du mentorat appliqué à la sphère politique. Issu du projet pilote Mentorat politique au féminin mené entre 2005 et 2006, il présente les souhaits et besoins spécifiques des femmes. L’ouvrage s’adresse aux groupes de femmes, aux organismes jeunesse et aux partis politiques du Québec et de la francophonie. Fondé en 1998, le groupe Femmes, politique et démocratie (GFPD) est un organisme d’éducation populaire, sans but lucratif et indépendant de tout parti et de tout groupe de revendication, qui vise à atteindre la parité entre les femmes et les hommes dans les instances démocratiques québécoises.