La ministre Beverley Oda rencontre enfin les femmes à la suite de l'occupation du bureau régional de Condition féminine Canada de Vancouver
OTTAWA et VANCOUVER, le 19 janv. /CNW Telbec/ - Les femmes de la Colombie-Britannique ont finalement obtenu une rencontre avec la ministre fédérale Beverley Oda. Hier, elles avaient occupé le bureau de Condition féminine de Vancouver. La rencontre entre les femmes de la Colombie-Britannique et la ministre fédérale responsable de la Condition féminine aura lieu cet après-midi, le vendredi 19 janvier à 15 heures 30 (HNP). C'est à la suite de la manifestation d'hier midi que les femmes ont occupé le bureau de Vancouver pour protester contre la décision du gouvernement fédéral qui prévoit le fermer. Elles y sont restées jusqu'à 23 heures hier soir, quand le personnel de la ministre a finalement accepté de leur accorder une rencontre d'une heure avec madame Oda.
En décembre dernier, le gouvernement fédéral annonçait la fermeture de douze des seize bureaux régionaux de Condition féminine Canada, dont celui de Vancouver. Les femmes de la Colombie-Britannique considèrent que ce geste va à l'encontre d'une promesse électorale faite par Stephen Harper au cours de la campagne électorale de l'année dernière. Il s'était alors engagé par écrit auprès de l'Alliance féministe pour l'action internationale (AFIA) à améliorer la situation des droits humains des femmes au Canada.
Un an plus tard, le travail des groupes de femmes et des groupes de défense des droits est menacé et remis en question par le gouvernement conservateur. La fermeture des bureaux régionaux fait partie des coupures de cinq millions de dollars (43 pour cent) des fonds de fonctionnement de Condition féminine Canada déjà annoncées lors du budget. Condition féminine Canada est pourtant le principal ministère fédéral dans la mise en oeuvre de l'égalité entre les sexes. Le gouvernement Harper a également annoncé l'élimination du Programme de contestation judiciaire, l'abandon du financement de tout travail lié à défense des droits par les groupes de femmes et le retrait du mot "égalité" du mandat de son Programme de promotion de la femme.
Les ministres provinciaux et territoriaux se disent eux aussi insatisfaits du leadership de la ministre Oda. Selon un rapport de la
ministre responsable de la Direction générale de la Condition féminine de l'Ontario, Sandra Pupatello, le gouvernement Harper a démontré tellement peu d'intérêt pour les questions qui touchent les femmes que les provinces et les territoires se rencontreront au début de février pour préparer une stratégie nationale.
Depuis l'annonce du gouvernement fédéral de fermer les bureaux régionaux, les femmes de l'ensemble du pays ont entrepris différentes actions pour signaler leur inquiétude quant à l'approche du gouvernement fédéral sur Condition féminine Canada.
http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/January2007/19/c7579.html