Élections 2007 : Des étudiants et des travailleurs dans la rue pour l’éducation
Montréal, le 23 mars 2007 - Des étudiants et des travailleurs du milieu de l’éducation ont marché dans les rues de Montréal pour interpeller la population à quelques jours du scrutin provincial. À l’invitation de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ils ont voulu exprimer une dernière fois leurs inquiétudes quant à l’accessibilité aux études et au financement du système d’éducation postsecondaire, en plus de rappeler l’importance du maintien du gel des frais de scolarité.
«Cette semaine, les étudiants ont vu un Jean Charest hypocrite et un Mario Dumont irresponsable » a déclaré Christian Bélair, président de la FEUQ, avant d’ajouter : « Jean Charest a passé deux ans à prétendre vouloir obtenir une marge de manœuvre d’Ottawa pour financer l’éducation postsecondaire, maintenant qu’il en obtient une avec la péréquation, il annonce des baisses d’impôt et réitère son intention de dégeler les frais de scolarité. Voilà l’hypocrisie d’un chef qui n’a pas de parole! »M. Bélair est aussi perplexe à l’égard du chef de l’ADQ : « En plus de ne proposer aucun réinvestissement en éducation postsecondaire, M.Dumont propose plutôt de couper dans le système. C’est irresponsable et c’est un manque de vision grave! M.Dumont ne dit pas non plus combien il compte aller chercher dans les poches des étudiants. Si M.Dumont a donné l’impression avec son cadre financier qu’il avait enfin un contenant, il a surtout montré qu’il n’avait pas de contenu!» conclu-t-il.
La FECQ souhaite également qu’avant de voter, les citoyens comprennent ce que leurs choix peuvent impliquer pour l’éducation : « Il faut que les gens se souviennent, lorsqu’ils iront voter, que l’éducation, loin d’être une simple dépense, est un investissement dans notre avenir» pense Étienne Hudon-Gagnon, président de la FECQ. «De façon plus globale, les québécois auront à choisir quelle société ils veulent pour demain, et nous croyons que l’individualisme et le chacun pour soi que proposent messieurs Charest et Dumont s’inscrivent dans une vision à court terme nuisible pour le Québec » croit M. Hudon-Gagnon.
Quant à la Centrale des syndicats du Québec, son président, M. Réjean Parent, soutient que « notre préoccupation est de nous assurer que les universités et les cégeps disposent des sommes nécessaires à la poursuite de la réussite des jeunes et au maintien de l’accessibilité à des études supérieures ». Il ajoute que « dans une société du savoir dans laquelle se définissent le Québec et le Canada, il est inacceptable de considérer comme acceptable et négligeable le fait que douze jeunes sur cent pourraient être affectés par un dégel des frais de scolarité qui menacerait la poursuite de leurs études, tel que cela a été mentionné dans certains médias il y a quelques semaines. Au Québec, en 2007, la condition financière d’une personne ne devrait en aucun temps constituer un frein à la poursuite d’études, qu’elles soient collégiales ou universitaires. L’éducation, comme la réussite, est un droit qui doit être respecté dans une société qui croit encore à la justice sociale et à la solidarité. »
Voir aussi: Élections québécoises 2007 et éducation