Le Musée en partage: un progamme destiné aux organismes communautaires
Voici des extraits d'un article de Eva Quintas et Michel Lefebvre tiré du site Culture pour tous, qui présente cette initiative du Musée des beaux-arts de Montréal qui vise à rendre l'art plus accessible à des publics absents de sa clientèle habituelle.
Le musée en partage
Avec le programme Le Musée en partage, le Musée des beaux-arts de Montréal s’ouvre aux projets d’organismes communautaires et s’adapte à une clientèle qui ne lui est pas naturelle. Cette initiative remporte un succès croissant, plus de 14 000 personnes ayant participé aux activités en 2007-2008.
Au terme d’une longue réflexion sur l’ouverture du musée et son rôle dans la société, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) crée, en 1999, le projet Franchir le seuil du Musée destiné aux organismes communautaires travaillant auprès de publics absents de sa clientèle habituelle.
L’objectif initial de cette ouverture à la communauté, selon la responsable du Service de l'éducation et de l'action culturelle du MBAM, Hélène Nadeau, visait à « rendre le musée accessible à ceux qui n’y viennent pas naturellement », et ce à travers une offre d’activités éducatives et culturelles gratuites. On part alors du constat que la distribution gratuite de billets d’entrée n’est pas un élément effectif de développement de publics et qu’un travail de sensibilisation s’impose. Les clientèles identifiées sont nombreuses : communautés culturelles, personnes âgées, jeunes en difficulté, résidents de quartiers défavorisés, familles à faible revenu, handicapés physiques ou intellectuels, etc.
Des fondations privées financent pour une durée de cinq ans la première phase du programme. Les organismes communautaires répondent fortement. En 2004, le Musée décide d’aller plus loin, d’approfondir son impact avec une nouvelle mouture du programme renommé Le Musée en partage. Deux leitmotivs traversent le nouveau projet : écouter les groupes et ne pas définir de règles.
Le MBAM intègre cette notion de « projets adaptés ». Plutôt que d’initier lui-même les projets de développement de publics, le Service de l’éducation du musée invite directement les organismes communautaires à lui soumettre des idées d’activités, de matériel pédagogique ou même d’événements. Il s’agit d’un important partage de responsabilités qui témoigne d’une ouverture mais qui n’en demande pas moins d’engagement du MBAM.
Les organismes se servent du musée pour accomplir leur mission et le musée accomplit également les objectifs qu’il s’est donnés, notamment de rejoindre des publics considérés comme exclus de son bassin naturel tout en favorisant une ouverture à l’art et la mise en valeur de sa collection.
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Relevons quelques exemples. Un groupe travaille auprès de jeunes mères monoparentales et souhaite créer des discussions sur la maternité avec les jeunes de 15-16 ans, ce qui n’est pas facile. Le musée organise une activité autour de différentes œuvres de la collection qui présentent des scènes de maternité afin de stimuler la discussion. Toujours à partir d’œuvres de la collection, un autre projet de nature similaire propose des ateliers sur l’identité avec des groupes d’itinérants de l’Accueil Bonneau; un autre s’inspire de la salle des œuvres canadiennes pour introduire des groupes de néo-immigrants à la culture québécoise.
[...]Le projet fêtera ses 10 ans en 2009. Il figure maintenant au programme du musée, indépendamment du financement externe, témoignant ainsi d’une médiation réciproque et exemplaire.
Consultez cet article dans sa version intégrale:
http://www.culturepourtous.ca/articles/museepartage.htm
Liens connexes :
www.mbam.qc.ca
www.mbam.qc.ca/pdf/form_musee_en_partage_fr.pdf