Le nombre de chômeurs dans le monde pourrait augmenter de 51 millions en 2009
Le nombre de chômeurs dans le monde pourrait augmenter de 51 millions en 2009 selon le BIT
New York, Jan 28 2009 11:00AM - Le nombre de chômeurs dans le monde pourrait s’accroître de 51 millions en 2009 par rapport à 2007 en raison de la crise économique mondiale, selon le rapport annuel du Bureau international du travail (BIT) sur les Tendances mondiales de l’emploi rendu public mercredi. « Par rapport à 2007, le nombre de chômeurs pourrait augmenter de 18 à 30 millions à travers le monde, et même de 51 millions si la situation continue de se détériorer », affirme ce document qui s’appuie sur les nouvelles données du marché du travail.
Si le scénario le plus défavorable devait se réaliser, le nombre de chômeurs dans le monde atteindrait ainsi 230 millions en 2009, contre 190 millions en 2008 et 179 millions en 2007. Plus de 200 millions de personnes, la plupart dans les économies en développement, pourraient également venir grossir les rangs des travailleurs extrêmement pauvres.
En s’appuyant sur les prévisions du FMI de novembre 2008, le taux de chômage mondial passerait de 5,7% en 2007 à 6,1% en 2009, ce qui se traduirait par une hausse du nombre de chômeurs de 18 millions par rapport à 2007.
Si la conjoncture économique se détériore au-delà de ce qui avait été envisagé en novembre 2008, le taux de chômage mondial pourrait grimper à 6,5%, correspondant à une hausse du nombre de chômeurs dans le monde de 30 millions comparé à 2007.
Dans le scénario actuellement le plus sombre, le taux de chômage mondial pourrait atteindre 7,1% et entraîner plus de 50 millions de chômeurs supplémentaires dans le monde.
Le nombre de travailleurs pauvres --; les personnes qui ne gagnent pas de quoi se hisser eux et leurs familles au-dessus du seuil de 2 dollars par personne et par jour pourrait atteindre 1,4 milliard, soit près de 45% de la population active mondiale ayant un emploi.
En 2009, la proportion de travailleurs en situation d’emploi vulnérable --; travaillant soit à leur propre compte, soit comme travailleurs familiaux non rémunérés, avec un risque plus élevé de se retrouver sans protection en période de difficultés économiques --; augmenterait considérablement pour atteindre près de 53% de la population active ayant un emploi.
« Le message du BIT est réaliste, non alarmiste. Nous affrontons une crise mondiale de l’emploi. Beaucoup de gouvernements en ont conscience et agissent en conséquence, cependant, pour éviter une récession sociale mondiale, il est nécessaire d’agir au niveau international de façon plus décisive et coordonnée. Les progrès réalisés pour réduire la pauvreté sont ébranlés et les classes moyennes sont fragilisées partout dans le monde. Les implications en matière de politique et de sécurité sont considérables », a déclaré le directeur général du BIT, Juan Somavia.
M. Somavia a lancé un appel aux membres du G20 qui doivent se réunir à Londres le 2 avril prochain, à s’accorder, outre les mesures financières, sur des mesures urgentes à prendre pour promouvoir l’investissement productif, les objectifs de travail décent et de protection sociale, et la coordination politique.
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