Réactions du milieu éducatif au budget fédéral
Divulgué au compte-gouttes les jours précédant son dévoilement officiel, le budget du gouvernement Harper proposé sans grande surprise par le ministre des Finances Jim Flaherty le 27 janvier n'a pas suscité un grand enthousiasme dans le milieu de l'éducation.
On reconnaît les "efforts sérieux" tels:
- "l'investissement dans les infrastructures : 2 milliards de dollars pour la réparation des universités et des collèges"
- "l’ajout de 750 millions de dollars à la Fondation canadienne pour l’innovation"
- "le versement de 1,5 milliard de dollars dans la caisse d’assurance-emploi, pour le financement accru de la formation de la main-d’œuvre de travailleurs"
Mais on reproche, entre autres:
- "le peu d'investissement dans l’offre de services à l’enseignement supérieur" : embauche de professeurs, développement des bibliothèques, etc.
- "l'inaction relative au soutien aux étudiants"
- "un manque relatif au transfert de fonds ponctuel aux provinces pour compenser les gels ou les retenues liés au financement de l'éducation postsecondaire"
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Quelques réactions:
Francophones, alphabétisation et compétences essentielles: les laissés-pour-compte du nouveau budget fédéral?
"L'annonce du nouveau budget par le ministre fédéral des finances, Monsieur Flaherty, a réduit les ardeurs de la Fédération canadienne pour l'alphabétisation en français (FCAF) en un feu de paille : des promesses plus que timides en matière de formation de la main d'œuvre et un silence remarqué sur la Feuille de route pour la dualité linguistique énoncée en juin 2008. Qu'en est-il des investissements nécessaires pour préserver notre prospérité dont la francophonie canadienne, forte de 9 millions d'individus, représente un élément fondamental?"
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) se réjouit de l’annonce du ministre fédéral des Finances d’un plan d’infrastructures du savoir destiné, entre autres, à la remise en état, à l’entretien et à la construction d’immeubles universitaires.Le financement fédéral en infrastructure de recherche « des plus opportuns », selon la principale de McGill.
Budget fédéral: une violation indue des compétences provinciales
"On comprend mal comment il est possible de présenter un déficit devant les Canadiennes et les Canadiens tout en ne présentant absolument rien de valable en éducation, surtout dans le contexte économique qu'on connaît"
[...]
D'autres préoccupations concernant le budget 2009 incluent un manque relatif au transfert de fonds ponctuel aux provinces pour compenser les gels ou les retenues liés au financement de l'éducation postsecondaire, ou aux mesures pour aider les étudiants et leurs familles à lutter contre la récession, telles que des subventions temporaires et ciblées pour les étudiants ou l'extension de la période d'allégement des intérêts pour le Programme canadien de prêts aux étudiants.
Budget fédéral: la FEUQ déplore le manque de vision en éducation postsecondaire
"L'amélioration des infrastructures ne saurait à elle seule régler tous les problèmes que vivent nos collèges et nos universités. L'embauche de professeurs, l'accessibilité aux études, des bibliothèques bien garnies sont d'autres éléments clés de la recherche et de l'innovation, moteurs de l'économie. Pour nous, comme pour les autres acteurs de l'éducation au Québec, la solution au sous-financement universitaire passe nécessairement par un rétablissement des transferts fédéraux à la hauteur de 1994.
La relance ne se compare pas aux mesures universitaires d'Obama - Fédération canadienne des étudiantes et étudiants
Le budget fédéral n’a pas réussi à faire un investissement équilibré dans l’éducation, car il n’a pas tenu compte du financement de base ni de la dette étudiante. Le budget d’aujourd’hui ne se concentre que sur les deux milliards de dollars destinés à l’infrastructure des campus et, contrairement à la proposition du plan de relance des États-Unis, n’aborde pas l’endettement étudiant croissant ni l’accès à l’éducation postsecondaire.
La FNEEQ considère les choix de sortie de crise impropres à répondre aux besoins de la population
Pour la FNEEQ, le gouvernement fédéral ne tient pas compte des besoins de financement immenses dont devrait bénéficier l’enseignement postsecondaire afin de répondre pleinement aux besoins et à à l’épanouissement des jeunes et des adultes.
Voir aussi:
Et pourquoi pas un amendement au budget pour soutenir les arts et la culture ?
Le Mouvement pour les arts et les lettres est extremement decu que toute la question du soutien a la creation et au rayonnement international des arts et de la culture ait ete completement evacue du budget depose le 27 janvier par le gouvernement Harper et est egalement fort decu que le chef du Parti Liberal du Canada ne stigmatise pas aujourd'hui cette omission qui semble planifiee plutot qu'accidentelle.
Cinq critères pour le prochain budget fédéral du Canada: l'Alternative budgétaire du CCPA
Revendications de Culture Montréal en vue du prochain budget fédéral