Une synthèse des connaissances par Katja Smedslund pour le Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF), octobre 2013

INTRODUCTION

Une prise de conscience des violences conjugales envers les femmes s’est opérée au niveau international à partir de la fin du 20ème siècle et de nouvelles législations ont été progressivement instaurées. La mondialisation a accru les possibilités de mariage et de vie familiale en permettant de former et d'unir les familles à travers les frontières internationales (Raj & Silverman, 2002). En 2010, le Canada a accueilli 60 220 personnes par regroupement familial dont 40 764 conjoints-es ou partenaires (CIC, 2010). Au recensement de 2006, l’immigration se répartissait selon les continents d’origine à savoir 36,8 % d’Afrique (dont le Maghreb, 20,7 %), 25,4 % d’Asie, 21,1 % d’Amérique et 16,6 % d’Europe (MICC, 2010).

Par le passé, les femmes étaient dans cette position de parrainage pendant une période de dix ans et sans aucune aide extérieure. En 1993, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié adopte de nouvelles directives quant à l’application de la loi canadienne sur l’immigration. La période de parrainage durant laquelle une personne se porte financièrement garante d’une autre personne qu’elle a faite immigrer est réduite de dix à trois ans (Merali, 2009; Ferland, Lavoie, Lemoine, Whitford & Ramsey, 2010).

La violence conjugale a été largement étudiée au cours des trois dernières décennies dans la société occidentale. Cependant, il y a une pénurie de la littérature traitant de cette question parmi les groupes minoritaires et la recherche portant sur les différences ethniques dans le cadre de la violence conjugale a produit des résultats mitigés (Menjivar & Salcido, 2002; Ramirez, 2007; Sumter, 2006).

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