La France lance le Conseil national éducation-économie
Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, et Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, ont installé le Conseil national éducation économie (CNEE), vendredi 18 octobre 2013, à l'École nationale supérieure des Arts et Métiers. Le CNEE est chargé d'animer une réflexion prospective sur l'articulation entre le système éducatif et les besoins du monde économique, ainsi qu'un dialogue permanent entre leurs représentants sur la relation entre l'éducation, l'économie et l'emploi. Il est présidé par Jean-Cyril Spinetta. Le Premier ministre a souligné l'importance du dialogue entre le monde économique et le monde éducatif, et défini le rôle de ce Conseil dans les chantiers gouvernementaux.
L’investissement éducatif pour le redressement productif, l’emploi et la compétitivité
Pour relever les défis auxquels la France est confrontée et pour redonner confiance à nos concitoyens, il appartient à chacun de contribuer, dans son rôle, au redressement économique et social du pays. L’éducation constitue un levier majeur pour lutter contre le chômage des jeunes, pour favoriser la croissance et la compétitivité, et pour réduire les inégalités sociales.
La politique volontariste du Gouvernement en matière de compétitivité économique se donne pour ambition le redressement productif de notre pays. La refondation de l’École de la République doit aussi participer à ce redressement économique.
L’éducation apparaît comme un investissement d’avenir majeur et comme un facteur de compétitivité essentiel pour la France de demain. Parce que l’économie mondialisée est aujourd’hui une économie de la connaissance, le redressement productif passe par l’investissement éducatif, c’est-à-dire par un engagement national en faveur de la qualité des formations initiales.
L’insertion professionnelle repose d’abord sur une éducation et une formation adaptées. Dans une économie marquée par l’accélération du progrès technique, les jeunes ont besoin d’une formation initiale solide avec en particulier une forte capacité à apprendre pour s’adapter tout au long de leur vie, car ils seront confrontés à une obsolescence de plus en plus rapide de leurs compétences. Compte tenu du rôle déterminant de l’innovation, nous devons amener le plus grand nombre d’élèves dans l’enseignement supérieur et nous devons lutter contre le décrochage scolaire, car les qualifications de nos jeunes doivent être des avantages concurrentiels pour notre pays et pour créer de l’emploi qualifié en France.
L’École doit ainsi se refonder en dialoguant avec le monde économique.
Le Conseil national éducation-économie a vocation à être le lieu de ce dialogue et d’un partenariat renouvelé et équilibré entre le monde de l’éducation et le monde de l’économie.
En mettant autour d’une même table des chefs d’entreprise, des représentants des salariés et des employeurs, des administrateurs de l’éducation, de la recherche, de l’industrie et de l’emploi, des représentants des enseignants, des représentants des régions, nous nous donnons les moyens de réfléchir en commun à des sujets qui engagent l’intérêt supérieur de la France, d’avoir une vision prospective partagée de la contribution de l’éducation aux enjeux économiques et des moyens de favoriser l’insertion professionnelle de nos jeunes.