Discussion de haut niveau qui souligne l'importance de l'alphabétisation et de l'apprentissage tout au long de la vie
Source avec lien:
|
De nombreux/euses participant(e)s, dont des représentant(e)s des affiliés de l'IE du monde entier, étaient présent(e)s lors de la Discussion de haut niveau: Agenda du développement pour l'éducation après 2015, organisée le 5 février à Bruxelles, en Belgique, par la Mission de la Norvège auprès de l'Union européenne (UE) et de l'UNESCO. Les débats étaient axés sur la nécessité de faire entendre la voix des organisations d'enseignant(e)s afin d'assurer la qualité de l'éducation pour tous.
Au cours de son discours de bienvenue, Atle Leikvoll, l'Ambassadeur norvégien auprès de l'UE, a déclaré que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont contribué à élargir l'agenda de développement. David Edwards, Secrétaire général adjoint de l'IE, a ensuite animé la discussion.
Comprendre les éléments clés pour éliminer la pauvreté
« Si tous les enfants des pays pauvres pouvaient lire, la pauvreté dans le monde baisserait de 12 pour cent », a souligné Androulla Vassilliou, Commissaire de l'UE pour l'Education, la Culture, le Multilinguisme, les Sports, les médias et la Jeunesse. « L'éducation revêt donc une importance capitale pour le nouvel agenda du développement mondial. »
Soulignant les points de vue de la Commission européenne sur l'éducation dans l'agenda du développement pour l'après 2015 et ses engagements pour soutenir le secteur, Vassiliou a noté l'importance du rôle de l'enseignement supérieur dans l'agenda du développement. Le défi consiste à adopter une approche holistique de l'éducation, a-t-elle déclaré, à voir au-delà de l'éducation de base pour inclure l'éducation de la petite enfance, l'enseignement secondaire et l'éducation des adultes.
L'UE, ajoute-t-elle, contribue à l'agenda du développement mondial au travers du budget - augmenté de 40 pour cent - qu'elle consacre au programme européen Erasmus + (programme d'échange pour les étudiants universitaires). La Commissaire souligne également qu'il convient d'encourager la coopération avec les universités dans les pays en développement.
Il est essentiel que la formation continue des enseignant(e)s et des professionnel(le)s de l'éducation soit bien représentée dans le dialogue social, précise-t-elle. « Nos objectifs en matières d'éducation doivent passer de l'aspect quantitatif à l'aspect qualitatif et répondre aux inégalités, sans oublier les enseignantes et enseignants et la qualité des enseignantes et enseignants. »
L'éducation pour tous : un point central des objectifs du développement mondial
Le Directeur général adjoint de l'UNESCO pour l'Education, le Dr. Qian Tang, a souligné le point de vue de l'UNESCO par rapport à l'agenda pour l'éducation pour l'après 2015 et les priorités de son programme d'éducation pour 2014-2017. L'Education pour tous (EPT) est toujours en chantier, a-t-il déclaré.
Cependant, l'éducation a jusqu'à présent été considérée comme un élément fondamental pour les autres objectifs de développement, a-t-il précisé. Et d'ajouter qu'il existe un consensus mondial considérant l'éducation comme un pilier pour tous les objectifs du développement.
« L'UNESCO, les organisations non-gouvernementales et le secteur privé doivent consentir un effort collectif pour aider les Etats membres à atteindre les objectifs de l'éducation au niveau mondial. L'UNESCO a voulu renforcer l'EPT avec des cibles mesurables pour le développement dans le cadre d'un outil d'éducation global. »
« Nous ne devons pas nous contenter de considérer l'accès à l'enseignement, mais aussi la qualité de l'éducation », a déclaré Tang. « Nous devons nous pencher sur l'éducation de qualité équitable et sur l'apprentissage tout au long de la vie. J'attends beaucoup du Forum mondial sur l'Education de 2015, et nous avons besoin d'un effort collectif pour faire entendre notre voix en faveur de l'éducation. »
La Norvège, un leader de l'éducation pour le développement
La Norvège, pays dont la mission a organisé la Discussion à haut niveau, a souligné que la participation égalitaire des filles dans l'éducation constitue un droit humain fondamental et promeut le développement économique et social. « La Norvège veut devenir un leader de l'éducation pour le développement dans le monde », a déclaré Bjørn Haugstad, Secrétaire d'Etat au Ministère norvégien de l’Education et de la Recherche. « Les OMD doivent engendrer la mobilisation contre la pauvreté, et il est temps d'adopter une approche holistique de l'éducation, pas uniquement au niveau du primaire, mais aussi au niveau de l'enseignement supérieur et de la formation permanente. Nos objectifs doivent être ambitieux. »
Qualité et d'équité: une nécessité dans l'éducation
La dernière intervenante, la Spécialiste du programme de l'UNESCO sur l'alphabétisation et l'éducation non formelle, Margarete Sachs-Israel, a résumé les résultats du Rapport mondial de suivi (RMS) 2013/2014 et leurs implications pour les discussions dans le cadre de l'Agenda pour l'éducation après 2015.
« Notre vision de l'éducation pour l'après 2015 est principalement axée sur la qualité et l'équité de l'éducation et de l'apprentissage tout au long de la vie pour tous », a-t-elle déclaré. « Des cibles doivent être définies afin qu'il ne reste aucun laissé pour compte en raison d'un manque de ressources ou de donateurs. Elles serviront de références suite au RMS 2013-2014. »
L'équité doit être au cœur de l'agenda sur l'éducation post 2015, a-t-elle insisté.
La qualité et l'équité dans l'éducation sont essentielles au développement
« Nous avons besoin d'une éducation de base pour tous, car l'alphabétisation et l'apprentissage de base du calcul sont nécessaires pour devenir un membre à part entière de la société », a réitéré David Edwards, Secrétaire général adjoint de l'IE. « L'IE reconnaît que la qualité et l'équité doivent aller de pair dans l'éducation dans le cadre de l'Agenda du développement post 2015 qui doit être adopté. »
Edwards a accueilli favorablement le fait que les orateurs/trices reconnaissent la nécessité d'une consultation des syndicats de l'éducation par les gouvernements, car l'écoute des organisations représentant les professionnels de l'éducation constitue le meilleur moyen d'assurer l'accès à des enseignant(e)s de qualité, mais aussi à des environnements et des outils d'apprentissage et d'enseignement de qualité pour tou(te)s.