OPDS-Organisation Populaire des Droits Sociaux : Pour le droit inconditionnel à l'aide sociale Mardi, 26/10/2004 - 13:30 - à Montréal Lieu: rassemblement au Métro Bérri-Uqam sortie Ste-Catherine dans le square Émilie-Gamelin à 13h30 Nous exigeons le retrait complet du projet de loi 57 Avec le projet de réforme du ministre Claude Béchard (projet de loi 57: Loi sur l'aide aux personnes et aux familles) déposé le 11 juin dernier, nous pouvons dire sans hésiter qu'il est "minuit moins cinq". Nous pouvons dire sans hésiter que l'heure est à la multiplication des obstacles à l'accès à l'aide sociale, à la réduction systématique des chèques pour les personnes à l'aide sociale. L'heure est aux intrusions dans nos vies privées, aux contrôles et aux fausses accusations, aux comptes à rendre et aux justifications de tous nos faits et gestes. Nous pouvons dire sans hésiter que l'heure est à la strangulation, à l'étouffement, à l'écrasement de tout ce que nous sommes, de tout ce que nous avons défendu et défendons toujours. L'heure est à l'obligation de "participer", l'obligation de "bouger", de nous "mettre en mouvement", de nous "insérer" dans un monde du travail hostile où escalvage, salaires dérisoires, conditions de travail qui meurtissent cohabitent avec l'exigence d'une plus grande productivité. Avec le projet de réforme du ministre Claude Béchard, l'heure est à l'arbitraire fait loi, à la colonisation des mots ("solidarité", "récipro-cité", "équité", "responsabilité", "utilité", etc.) et à la production ou au renforcement de préjugés de toutes sortes. Avec le projet de réforme, l'heure est à nouveau venue pour que nous affirmions la teneur de notre refus. Nous revendiquons le droit inconditionnel à l'aide sociale L'heure est donc aussi à nous. L'heure est à manifester notre écoeurement du mépris affiché de nos gouvernements, notre écoeurement d'être affamées, étiquetées, intimidées, harcelées, criminalisées, exploitées sous couvert d'une vaste opération qu'on a insidieusement nommée Lutte contre la pauvreté. L'heure est au refus de toutes ces réformes passées (loi 37, loi 186; soit la loi actuelle de l'aide sociale) et présentes (projet de loi 57) qui n'ont, en définitive, pour seul but la fin de l'aide sociale et la circulation permanente des êtres humains à travers le labyrinthe des emplois précaires, des congédiements, des mises à pieds massives, des fermetures de postes, des délocalisations, des fusions et de la rue. L'heure est à rejeter le "marche ou crève", à rejeter la division qu'on nous impose, la charité (publique ou privée) à laquelle on nous convie, la morale de laquelle on nous gave, les préjugés qu'on nourrit. Enfin, l'heure est à ce que nous nous organisions et réclamions notre dû: le droit inconditionnel à l'aide sociale pour toutes et tous! Pour informations : 514-727-4056 ou le 514-322-5782 -------- Retransmis par : Zelda Laliberté