OBJECTIFS DU CONGRÈS
L'analyse de l'influence des milieux de vie est à la base de plus en plus de travaux qui contribuent à l'identification des différents facteurs associés à la construction des inégalités sociales de santé.
 
Le deuxième congrès international du Crépis vise :

• à améliorer les connaissances sur les conditions responsables des états de santé différents dans les populations.
  Nous concevons la santé de la population comme la résultante de déterminants en interaction avec les caractéristiques sociaux démographiques (sexe, âge, éducation, revenu), les habitudes de vie (consommation de tabac, activités physiques, alimentation…) et les expériences des individus, y compris leur inscription dans des réseaux sociaux. Les individus se mouvant dans les trois milieux que sont le travail, la famille et le milieu local, l'interdépendance entre ces milieux exige de ne pas se limiter à l'examen parcellaire de chacun des déterminants qui leur est associé, mais bien d'observer ceux-ci simultanément afin de cerner les interactions qui contribuent à influencer l'état de santé de la population et de permettre l'opérationnalité d’une politique territoriale de santé publique.
• à interroger la problématique des actions menées en France, en Europe et au Québec face aux inégalités sociales de santé et à identifier leurs réussites, leurs échecs et leurs limites.
  Non réductible aux catégories de l’exclusion, aux différences de capital culturel, aux inégalités de conditions de vie et de travail, aux comportements à risques ou à la différence d’accès aux soins, la notion d’inégalité sociale de santé peut ainsi être envisagée de manière fort différente selon que l’on se place du point de vue de la gestion du système de santé, de la construction des politiques publiques, de la médecine, la biologie, la sociologie, la psychologie, l’anthropologie ou encore du point de vue des pratiques développées par les professionnels de terrain. Tous ces points de vue, légitimes, seront les bienvenus dans cet appel de communications qui visera à croiser les perspectives.

Nous aurons donc comme objectifs majeurs d’interroger les politiques, les pratiques et la recherche scientifique qui ont à faire avec les inégalités devant la maladie ou la mort, les inégalités dans le rapport au « bien-être » et au « souci de soi », que ces inégalités soient produites ou expliquées par des différences naturelles, sociales, politiques ou encore professionnelles.