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Divers travaux récents sur les entreprises possédées et gérées par les femmes, permettent de prendre la mesure des progrès réalisés au cours des dernières décennies. Il est vrai que leurs réalisations sont désormais davantage visibles et leur présence suscite moins d’étonnement. Mais, à titre d’entrepreneures, sont-elles reconnues pour autant? Comment se construit leur légitimité, à leurs propres yeux et à ceux des autres, notamment ceux des organismes ayant pour mission de les soutenir (les organismes financiers, les associations d’aide à l’entrepreneuriat mais aussi les diverses parties prenantes à la vie de l’entreprise)?
De plus, de nouvelles questions sont désormais étudiées : a) Comment utilisent-elles les nouvelles technologies de l’information pour le développement de leur entreprise et l’articulation complexe de leur vie personnelle/professionnelle/familiale? b) Le mentorat, maintenant reconnu comme une forme de soutien efficace, s’articule-t-il différemment pour soutenir l’entrepreneuriat féminin? Les leçons apprises sur le mentorat auprès des hommes entrepreneurs ou au sein des grandes organisations sont-elles transférables ou transferées auprès des femmes entrepreneures? c) Plus globalement, quels sont les déterminants de la carrière entrepreneuriale pour les femmes? d) Peut-on considérer que les femmes entrepreneures sont à l’origine d’innovations sociales en matière d’organisation du travail? e) Est-ce que les stratégies d’appui mises de l’avant par diverses organisations facilitent le parcours des femmes entrepreneures?
De nouvelles initiatives de soutien à l’entrepreneuriat féminin ont pris forme. En Afrique du Sud, Enablis offre des services de réseautage, d’apprentissage, de mentorat et d’accompagnement. En Europe, un fonds d’investissement pour les femmes a été créé. Au Québec, divers organismes de financement, ont des missions semblables mais des stratégies très différentes. Quelles leçons se dégagent de ces initiatives nouvelles?