L’héritage de Simone de Beauvoir
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« On ne naît pas femme, on le devient », écrivait Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe, publié en 1949, et considéré encore aujourd’hui comme la « bible » du féminisme contemporain.
Malgré les décennies et les nombreux ouvrages publiés depuis, Simone de Beauvoir demeure une référence chez les féministes comme chez les universitaires, dans le domaine de la philosophie comme dans celui des études féministes.
Pascale Navarro se souvient d’avoir lu Mémoires d’une jeune fille rangée à l’âge de 16 ans, chez une amie. Ce fut un choc. « J’ai réalisé qu’on pouvait avoir envie d’écrire des livres sur la condition des femmes, cette lecture a vraiment été un déclencheur chez moi, affirme l’auteure de l’essai Femmes et pouvoir – Les changements nécessaires. Je l’ai relu récemment et j’ai constaté que certains passages, pas tous, avaient mal vieilli. Mais c’est tout de même frappant de voir que certains débats de l’époque, qu’on croyait derrière nous, sont encore très actuels. »
« C’est une des premières qui avait un projet d’écriture sur les femmes, qui était son propre sujet », ajoute Pascale Navarro. Son œuvre est la base sur laquelle beaucoup de femmes ont travaillé. Et son ambition intellectuelle est tellement inspirante. Elle a vraiment une place à part dans la littérature féministe. »
LA RÉFÉRENCE
Pour les jeunes féministes, Simone de Beauvoir demeure un repère. C’est le cas d’Aurélie Lanctôt, auteure de l’essai Les libéraux n’aiment pas les femmes, qui estime que Beauvoir demeure « importante pour savoir d’où émanent les théories féministes d’aujourd’hui ».
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