Les Sud-américaines se tournent vers la “gynécologie naturelle”
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Dans la société actuelle, nous sommes confrontées à une pression sociale et culturelle croissante pour que les femmes se déconnectent de leur corps. Plutôt que d'apprendre à comprendre ce qui se passe « en bas », les femmes préfèrent écouter les médecins et les pharmaciens, ignorant que les remèdes qu'elles recherchent se trouvent peut-être dans les plantes et la nature autour d'elles.
En Amérique latine, un mouvement prend de l'ampleur, celui de la « gynécologie naturelle ». Les femmes redécouvrent des enseignements anciens de soins auto-administrés dans leurs vies modernes. Ces femmes ne se réapproprient pas uniquement leur corps, mais aussi des traditions ancestrales en reprenant des enseignements transmis de génération en génération.
Les médias sociaux ont servi de plate-forme pour se passer le mot, et depuis le concept de la gynécologie naturelle provoque un intérêt croissant partout dans le monde. Des internautes ont ouvert sur Facebook, Instagram et Twitter des pages telles que Mulheres da Terra (Femmes de la Terre), Ginecología Naural (Gynécologie naturelle) ou Parir con Placer (Accoucher avec plaisir) pour construire des communautés en ligne qui encouragent les femmes se tourner vers des traditions anciennes, à partager leurs expériences avec d'autres et à discuter de l'anatomie féminine pour lutter contre le tabou entourant le vagin.
Ce mouvement propose une alternative à la médicalisation et encourage les femmes à explorer la relation entre l'esprit, le corps et la terre. Plantes et racines pour soigner les infections, l'apprentissage du lien entre les cycles lunaires et menstruels : ces pages encouragent les femmes à prendre leurs corps dans leurs propres mains.
Pabla Pérez San Martín est une Chilienne à l'origine de l'une de ces communautés, le projet Ginecología Naural. Elle a récemment publié un livre intitulé « Introductorio Manuel a la Ginecología naturel» (Manuel d'introduction à la gynécologie naturelle).
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