Alliance mondiale du livre : le temps est venu d'étancher la soif du livre chez les enfants d'Afrique
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Abidjan, le 1 février 2018 – Un Atelier régional africain de haut niveau sur l’Alliance mondiale du livre (GBA), organisée par le Groupe de travail de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) sur les livres et les matériels éducatifs (GTLME), en collaboration avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a élaboré avec succès un projet de Plan d’action conjoint qui s’articule autour de cinq piliers visant à promouvoir et à mettre en place des mécanismes novateurs et efficaces dans les pays pour la production, l’acquisition, la distribution, la gestion et l’utilisation de manuels scolaires et autres matériels de lecture dans des langues nationales.
Les cinq piliers de l’intervention sont les suivants:
- plaidoyer, dialogue politique et promotion de la lecture ;
- formation, recherche et élaboration de livres ;
- langues locales ;
- partenariats en matière d’édition et
- vente et distribution de livres.
L’atelier a défini les objectifs et activités clés de chaque pilier, que l’ADEA et l’USAID finaliseront et partageront avec les participants afin de guider la mise en œuvre.
L’atelier s’est tenu du 22 au 25 janvier 2018 à l’immeuble CCIA du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cet événement d’une durée de quatre jours a rassemblé 80 participants issus de 22 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Éthiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Malawi, Mali, Niger, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo, Ouganda et Zambie) ainsi que 12 partenaires internationaux.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Fatoumata Coulibaly du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle de Côte d’Ivoire et l’invité d’honneur était M. Silué Nanzouan Patrick, représentant le ministre. L’Alliance mondiale du livre (GBA) était représentée par Mme Linda Hiebert, Conseillère pour USAID-GBA, tandis que le Secrétariat de l’ADEA était représenté par M. Shem Bodo, Secrétaire exécutif par intérim, entouré de M. Aliou Sow et de Mme Lily Nyariki, les Points focaux du GTLME respectivement pour les pays francophones et anglophones.
M. Silué a ouvert la réunion en remerciant l’ADEA et l’USAID pour leur initiative visant à conférer aux langues nationales un rôle central à jouer dans le développement d’une culture de la lecture chez les enfants du premier cycle du primaire, qui n’ont pas eu la possibilité d’apprendre à lire et à écrire dans les langues qu’ils parlent et comprennent le mieux. Dans son allocution de bienvenue, le Secrétaire exécutif par intérim a réitéré le soutien de l’Association aux initiatives d’alphabétisation, ainsi qu’à celles relatives aux livres et au matériel didactique en Afrique, conformément au nouveau Plan stratégique 2018-2022 de l’ADEA.
Au sujet des mécanismes et politiques innovants, M. Bodo a fait le commentaire ci-après : « Nous connaissons tous les problèmes et les solutions liés à la chaîne du livre. Il est maintenant temps de passer à la mise en œuvre ».
Les discussions ont porté sur des sujets fondamentaux tels que la promotion des matériels de lecture dans les langues nationales et locales ; les défis et opportunités liés à la distribution, l’élaboration, l’édition et la vente de livres ; la Bibliothèque numérique mondiale (GDL) et l’édition numérique, l’initiative de suivi et de traçage de la distribution ainsi que les méthodes de production durable de livres. L’atelier d’Abidjan a également offert la possibilité à de nombreux éditeurs africains de présenter des livres en langues nationales et locales – selon leur pays d’origine – grâce à une intéressante exposition de livres organisée dans les locaux du Groupe de la Banque africaine de développement.
« Un pays ne peut se développer que par ses langues. Les matériels de lecture produits dans des langues que les enfants utilisent et comprennent (y compris le braille et la langue des signes) sont fondamentaux aussi bien à l’école qu’à la maison pour le développement de l’enfant », a annoncé Aliou Sow, Point focal du GTLME de l’ADEA et l’un des principaux modérateurs de l’atelier, tout en soulignant l’importance des langues nationales dans le paysage du développement de l’Afrique.
Lors de la cérémonie de clôture, un projet de plan d’action, reposant sur cinq principaux piliers et impliquant toutes les parties prenantes de la chaîne du livre, a été approuvé pour permettre le suivi de ce travail ambitieux. L’atelier a servi de forum pour approfondir la réflexion et l’examen introspectif des meilleures solutions pour les enfants en Afrique et a favorisé, comme jamais auparavant, des interactions et des discussions fructueuses entre tous les acteurs africains de la chaîne du livre qui y participaient.