Plus de 60 millions de pages du patrimoine documentaire canadien numérisé bientôt accessibles sans frais
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15 novembre 2018, Ottawa, Ontario – À partir du 1er janvier 2019, 60 millions de pages du patrimoine documentaire canadien numérisé seront accessibles sans frais. Canadiana compte la plus importante collection mondiale de documents textuels du début de l’histoire canadienne. Grâce à l’élimination des frais d’abonnement, les chercheurs, étudiants, professeurs et utilisateurs du monde entier pourront accéder de façon illimitée à ce contenu historique unique.
Cette initiative est possible grâce à la fusion en avril 2018 de Canadiana.org, un organisme de bienfaisance sans but lucratif, et le Réseau canadien de documentation pour la recherche (RCDR), un partenariat sans but lucratif de 75 universités canadiennes. « Nos membres ont indiqué que l’accès général aux collections de l’histoire canadienne fait partie intégrante de la mission et vision d’une organisation combinée », selon Alan Shepard, président du conseil d’administration du RCDR et président et vice-chancelier de l’Université Concordia. « Un accès plus général à ce contenu favorise la recherche sur le Canada, à l’échelle nationale et internationale. Nous sommes fiers d’avoir pris cet engagement pour la communauté pendant notre première année d’activité à titre d’organisation combinée », poursuit-il.
Canadiana comporte trois collections phares : Notre mémoire en ligne, Héritage, et Canadiana en ligne. Notre mémoire en ligne et Canadiana en ligne comprennent des monographies canadiennes, périodiques, publications gouvernementales, journaux et annuaires, dont le volume total s’élève à 19 millions de pages. La collection Héritage, créée en partenariat entre le RCDR et Bibliothèque et Archives Canada (BAC), inclut 900 collections, équivalentes à 41 millions de pages de documents d’archives. Cette collection comporte aussi des microfilms numérisés, qui proviennent des collections les plus prisées de BAC. « Bibliothèque et Archives Canada est fier de son partenariat avec le RCDR en vue du développement de cette collection fondamentale pour les chercheurs, étudiants, professeurs et tous les Canadiens qui s’intéressent à leur généalogie et leur histoire collective », dit M. Guy Berthiaume, bibliothécaire et archiviste du Canada. « Nous félicitons le RCDR de sa décision qui permet d’élargir l’accès à notre patrimoine documentaire ».
Le retrait des frais d’abonnement et d’utilisation n’élimine pas pour autant les coûts associés au maintien et développement de ce contenu, puisque le RCDR et la communauté des archives ajoutent régulièrement des documents aux collections d’Héritage et de Canadiana en ligne. À cette fin, le RCDR travaille auprès de nombreuses parties prenantes pour atteindre ses objectifs en matière de numérisation. Pour assurer les coûts récurrents et les ressources nécessaires aux collections, les membres du RCDR ont conclu un engagement triennal, prévoyant le financement, ainsi que le développement des collections et de la plateforme d’accès. Cette année, le RCDR apportera d’importantes mises à jour à sa plateforme, en plus d’accroître l’usage et la découverte du contenu de Canadiana. Il est également important d’analyser et de revoir le contenu pour décoloniser les descriptions, mots-clés, termes de recherche et autres classifications, pour veiller à ce que ces éléments tiennent compte de la dimension culturelle. Le RCDR prévoit aussi éventuellement d’ouvrir les collections de Canadiana au libre accès, ce qui impliquerait l’examen et l’application de droits d’utilisateurs. Ces avancées accroîtront également la facilité d’utilisation et l’accès aux collections pour la recherche et le grand public.
« Les historiens et spécialistes des humanités numériques, au Canada et à l’international, ont recours au patrimoine documentaire numérisé pour explorer notre histoire, identité et culture. Par ailleurs, les chercheurs consultent le contenu de Canadiana depuis des dizaines d’années. Grâce à l’élimination des frais d’abonnement, ces individus pourront donc accéder à ce corpus essentiel du patrimoine canadien. Les chercheurs auront ainsi les outils et technologies nécessaires pour travailler de façon plus efficace et collaborative », selon Ian Milligan, professeur-associé d’histoire, University of Waterloo.