Cette année le thème retenu est : Genre et espaces publics. Par espace public, nous entendons aussi bien les différents lieux publics, urbains et ruraux, que la sphère publique en tant que lieu de représentation symbolique et de délibération politique. Tant les interactions quotidiennes dans l’espace public que les différentes formes de participation à la vie publique sont saturés de protocoles liés au genre et à la sexualité. Si les rapports de pouvoir issus de la séparation produite entre une sphère publique occupée par les hommes et une sphère privée assignée prioritairement aux femmes constitue depuis toujours un enjeu féministe fondamental, des questions spécifiques liées à ces espaces sont au cœur des réflexions et mobilisations récentes. Pensons seulement à la sécurité des femmes en ville, ou encore, aux combats pour l’accessibilité à certains lieux publics, dont celui des personnes trans et non-binaires. Le mouvement #metoo, le débat sur la laïcité et les changements climatiques montrent également toute l’importance d’explorer les différentes articulations du genre et des espaces publics dans le cadre de cette dix-septième édition de l’Université féministe d’été qui aura lieu du 20 au 24 mai 2019.

Au cours de la semaine, avec une vingtaine de conférencières et conférenciers provenant de diverses disciplines, nous examinerons de façon critique divers enjeux relativement au genre et aux espaces publics : la dimension genrée de la distinction public/privé, la place des femmes et des autres sujets minorisés dans les arts et les médias numériques, le droit à la ville et l’accès au territoire, la mobilité et les migrations, les espaces de protestation, ainsi que l’occupation féminine d’espaces traditionnellement masculins.