Le premier mardi d’avril, l’Afeas souligne la 19e Journée du travail invisible
Source avec lien:
Montréal, 2 avril 2019 – Pour la 19è Journée du travail invisible, l’Afeas choisit comme thème de sa campagne de sensibilisation annuelle, Vivre avec un enfant handicapé.
Pour une véritable aide pour les familles
En cette 19è Journée du travail invisible, l’Afeas plaide pour une véritable organisation de l’aide apportée aux parents d’enfant handicapé, tant du côté des services que des mesures financières. Elle demande que cette aide réponde aux besoins des parents, de TOUS les parents qui prennent en charge leur enfant handicapé. De plus, c’est l’occasion de demander aux deux paliers de gouvernement de transformer les crédits d’impôts non remboursables en crédits d’impôt remboursable, une mesure qui aiderait les parents et les aidant.e.s à ne pas trop s’appauvrir lorsqu’ils assument leurs responsabilités au sein de la famille.
Une vie chamboulée
Pour l’Afeas, le travail non rémunéré, dit invisible, au sein de la famille touche les responsabilités des parents comme des aidant.e.s. « Mais quand la famille inclut un enfant handicapé, une fois le premier choc passé, les parents doivent revoir leurs projets, réorganiser la maison, leur horaire et consacrer temps et argent aux besoins spéciaux de cet enfant. En plus d’être parents, ils sont aussi les aidants de leur enfant. », souligne Hélène Tremblay, présidente de l’Afeas. « Au fil du temps, ils prennent la mesure de la responsabilité qui leur est échue, de sa lourdeur et de la fatigue qui s’accumule. Ce qui n’est souvent pas sans conséquences sur le couple et le reste de la famille. Vivre avec un enfant handicapé, cela veut dire que les responsabilités parentale et d’aidant.e se poursuivent tout au long de leur vie, celle de l’enfant ou celle du parent. »
Un défi qui brise les familles
La conciliation famille-travail-études est en soi un défi pour les parents d’aujourd’hui. Ce défi est encore plus grand lorsqu’un des enfants est handicapé, quelque soit son handicap. La mère, principale donneuse de soins, quitte souvent son emploi pour se consacrer à temps plein à l’enfant. Le père, lui, augmente ses heures au travail pour assurer la sécurité financière de la famille, incluant aussi les nouveaux besoins. Et les autres enfants, comment réagissent-ils, leurs besoins trouvent-ils des réponses ? Se sentent-ils responsables de la fatigue de leurs parents ou obligés de devenir aidant.e à leur tour ? Selon Mariette Gilbert, présidente de l’Afeas de Laval, « les statistiques montrent que 36% des couples dans cette situation se séparent, incapables de faire face à tout ce qui s’est ajouté dans leur vie. Quatre de ces parents nous ont parlé, dimanche dernier, de la charge supplémentaire d’être à la fois parent et aidant.e, de la méconnaissance des ressources existantes, tout comme du manque d’aide ménagère, de répit, de soutien scolaire et matériel ou financier. »
Un travail gigantesque sous-évalué
Selon ses quelque 7 500 membres à travers la province de Québec, une seule journée dans l’année, c’est bien peu pour mettre en lumière le travail invisible qui concerne pourtant des centaines de millions de personnes dans le monde et qui génère des milliards de dollars pas si invisibles que ça.
La non-reconnaissance économique et sociale du travail invisible effectué surtout par les femmes dans la famille crée un fossé économique persistant entre les femmes et les hommes. C’est injuste, inéquitable et discriminatoire puisqu’on continue à occulter une grande partie de l’apport économique des femmes à la société.
Un peu d’histoire
L’Afeas a créé, en 2001, la Journée du travail invisible qui se tient chaque année le premier mardi d’avril. C’est une occasion de se mobiliser pour l’avenir des femmes. Cette journée de sensibilisation permet de porter à l’attention de la population l’importance du travail invisible. Auprès des décideurs, cette journée vise à montrer la pertinence de politiques et de mesures adéquates pour soutenir les parents et les aidant.e.s.
En 2010, à l’initiative de la députée Nicole Demers, la Chambre des communes a adopté à l’unanimité une motion créant la Journée nationale du travail invisible. Mais le gouvernement en place n’a pas mis en œuvre cette motion. D’ici l’adoption d’une telle journée, l’Afeas poursuit sa campagne annuelle pour faire reconnaître ce travail invisible des mères/pères et des aidant.e.s auprès de leur famille et de leurs proches
– 30 –
Contacts :
Hélène Cornellier, porte-parole / responsable des communications cornellier.communication@bell.net T. : 514 932.7261 — C. : 514 915.7261
Siège social Afeas – 514 251.1636 – info@afeas.qc.ca – www.afeas.qc.ca