Dépôt du rapport de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs : protéger les victimes et cibler les clients-abuseurs
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Québec, le 3 décembre 2020 – La présidente de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs, Mme Lucie Lecours, a déposé, aujourd’hui à l’Assemblée nationale, en présence des membres du comité directeur, le rapport unanime de la Commission contenant 58 recommandations.
« Nous sommes fiers de présenter le résultat de 18 mois de travaux, durant lesquels nous avons entendu de nombreux témoignages qui nous ont bouleversés tant à Québec et à Montréal qu’à Val-d’Or. Un consensus émerge de ce rapport : il faut, avant toute chose, casser la demande pour les services sexuels de mineurs », a déclaré la présidente de la Commission spéciale, Mme Lucie Lecours.
La Commission spéciale appelle à la fois aux autorités et à la population à s’engager activement dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs. Ses recommandations sont regroupées sous cinq grands thèmes : la documentation du phénomène, la sensibilisation, la prévention, la répression des clients-abuseurs et des proxénètes ainsi que la reconstruction des victimes.
« Nous avons travaillé de façon transpartisane pour mener à terme notre mandat. Un objectif commun nous a guidés tout au long de cet exercice : le mieux-être des victimes et de leurs proches. Nous nous devons d’offrir aux victimes une sortie réussie de ce triste univers », a ajouté la vice-présidente de la Commission, Mme Christine St-Pierre.
« Nous estimons crucial de changer les mentalités pour que cesse la banalisation de l’exploitation sexuelle des mineurs. Nous proposons, à ce titre, une grande campagne de sensibilisation », a poursuivi M. Alexandre Leduc, membre du comité directeur.
« Il est également nécessaire de s’attaquer aux exploiteurs qui agissent en toute impunité. Les mesures de répression ciblant les clients-abuseurs et les proxénètes doivent être rapidement renforcées », a conclu Mme Méganne Perry Mélançon, membre du comité directeur.
Rappelons que pour mener à terme ses travaux, la Commission a reçu 63 mémoires et entendu 67 témoins, issus du milieu communautaire, de la santé et des services sociaux, du milieu de la recherche, du domaine médiatique, des communautés autochtones, des services de police et des milieux juridiques.