Le ministre Jean Boulet annonce un plan d'action pour la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes
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MONTRÉAL, le 7 déc. 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, annonce la mise en place d'un plan d'action pour la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes. Le déploiement des mesures est soutenu par un investissement de 130 millions de dollars pour une période de deux ans.
Par ce plan d'action, le gouvernement poursuit sur sa lancée en déployant des efforts additionnels pour la reconnaissance des compétences et des qualifications des personnes issues de l'immigration. Dans le contexte actuel où le Québec a lancé une opération majeure pour contrer la rareté de main-d'œuvre, les mesures présentées aujourd'hui sont en parfaite cohérence avec l'objectif du gouvernement de favoriser et de faciliter l'arrivée des personnes immigrantes qualifiées au marché du travail.
Des mesures ciblées, adaptées et complémentaires
Le plan d'action comprend six grandes mesures qui forment un continuum de 17 actions visant à améliorer et à accélérer la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes afin qu'elles puissent rapidement s'intégrer au marché du travail québécois.
- La prospection pour trouver de nouveaux bassins de recrutement
La prospection permettra d'identifier les pays avec des travailleuses et des travailleurs dont la formation professionnelle s'apparente à celles au Québec. Ces travaux visent à accroître les possibilités de recrutement international en diversifiant les bassins de recrutement. - Le soutien financier et l'accompagnement renforcé des organismes de réglementation et des ordres professionnels
Ce soutien vise notamment à encourager les organismes de réglementation et les ordres professionnels à développer de nouveaux projets pour bonifier l'évaluation des compétences, à élaborer des formations d'appoint et, lorsque pertinent, à délivrer des permis restrictifs temporaires à des travailleuses et travailleurs d'exercer leur profession, sous certaines conditions. - L'accompagnement personnalisé des personnes immigrantes
Le service Accompagnement Québec, offert dès l'étranger et dans toutes les régions du Québec, sera bonifié pour offrir un accompagnement spécifique aux démarches en reconnaissance des compétences. Tout au long du processus, les personnes immigrantes auront accès à des services d'accompagnement pour leur permettre de bien connaître les voies d'accès et les démarches à accomplir. - Le financement de l'élaboration et de l'offre de formation d'appoint et de stages
Grâce à du financement accru, les personnes immigrantes auront accès à une plus grande offre de formations d'appoint et de stages, depuis l'étranger et au Québec, en vue de pouvoir accélérer la reconnaissance de leurs compétences. - Le soutien financier aux personnes immigrantes en démarche de reconnaissance des compétences
Les personnes admissibles pourront bénéficier du Programme d'aide financière pour la formation d'appoint en reconnaissance des compétences (PAFFARC). De plus, une aide financière sous forme d'exemption des droits de scolarité supplémentaires pour les professionnels formés à l'étranger qui doivent suivre une formation d'appoint est mise en place en vue d'encourager la participation à ces formations le plus rapidement possible. - Le soutien des employeurs du Québec pour l'évaluation des études effectuées à l'étranger
Les employeurs auront à leur disposition un outil en ligne et en mode libre-service pour comparer un diplôme étranger dans le système scolaire québécois. Ce service aidera les entreprises à déterminer des bassins potentiels de main-d'œuvre pour répondre à leurs besoins de recrutement.
En somme, les mesures permettront d'agir autant sur l'évaluation des compétences par les organismes de réglementation que sur la disponibilité et l'offre de formations d'appoint et de stages pour accéder à la profession ou au métier réglementé. Ainsi, des actions seront posées sur l'ensemble du processus d'intégration des personnes immigrantes depuis la sélection à l'étranger jusqu'à leur intégration au marché du travail québécois.
Le plan d'action a été réalisé en collaboration avec les ministères de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur, des Relations internationales et de la Francophonie, de la Santé et des Services sociaux, du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, en étroite collaboration avec l'Office des professions du Québec, le Conseil interprofessionnel du Québec et la Commission de la construction du Québec.
Citations :
« Notre gouvernement est fermement engagé à contrer la pénurie de main-d'œuvre, et ce, dans toutes les régions du Québec. L'immigration fait partie d'un ensemble de solutions pour nous aider à y parvenir. Depuis plusieurs années, nous avons été trop souvent témoins de cas d'immigrants professionnels, incapables de travailler dans leur champ d'expertise, par manque de reconnaissance de leurs compétences professionnelles. C'est tout simplement inadmissible particulièrement dans le contexte actuel où la difficulté de recruter du personnel affecte la croissance de notre économie et les services publics essentiels. Avec ces nouvelles mesures, les personnes immigrantes pourront exercer leur profession plus rapidement et mettront à profit leurs compétences au service de la prospérité du Québec. C'est tout le Québec qui en sera gagnant. »
Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie
« C'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous dévoilons aujourd'hui ce plan qui regroupe des mesures concrètes pour faciliter la reconnaissance des acquis et des compétences des personnes immigrantes. Le rôle des ordres professionnels est essentiel pour la protection du public. Nous croyons qu'ils peuvent également contribuer grandement à aider les personnes immigrantes à mettre à contribution leurs aptitudes sur le marché du travail québécois plus rapidement. C'est en faisant reconnaître leur diplôme ou leur expérience acquise à l'étranger que nous y arriverons. »
Danielle McCann, ministre de l'Enseignement supérieur et responsable de l'application des lois professionnelles
« Je salue la volonté du gouvernement du Québec de s'attaquer aux réels freins rencontrés par les personnes professionnelles formées à l'étranger. Le plan d'action répond aux priorités ciblées par le Conseil interprofessionnel du Québec et les ordres professionnels. Nous sommes très heureux de cette annonce et de pouvoir contribuer aux travaux interministériels en matière de reconnaissance des compétences. »
Gyslaine Desrosiers, présidente du Conseil interprofessionnel du Québec