De meilleures conditions de travail pour les stagiaires : un outil de plus pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre

22 fév 2022

De meilleures conditions de travail pour les stagiaires : un outil de plus pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre

Québec, le 15 février 2022 – Force Jeunesse et ses partenaires, l’Union Étudiante du Québec (UEQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), réitèrent l’importance de réhausser les conditions de travail des stagiaires, à l’occasion du début de l’étude détaillée du projet de loi 14 (PL14), Loi visant à assurer la protection des stagiaires en milieu de travail.

Le Québec s’est doté de normes minimales en matière de travail et, selon Force Jeunesse, celles-ci doivent s’appliquer à toutes les personnes sur le marché du travail, y compris les stagiaires. En effet, Force Jeunesse considère que, à défaut d’intégrer les stagiaires à la Loi sur les normes du travail, ce projet de loi devrait comprendre des balises entourant la durée des stages, les heures de travail attendues par semaine, les temps de repos et le besoin d’une compensation financière minimale.

« Comment pouvons-nous justifier aujourd’hui que des dizaines de milliers de personnes travaillent gratuitement et sans encadrement quant aux heures effectuées et aux congés autorisés ? Nous saluons le pas en avant qui est fait avec le PL14, mais ne manquons pas l’occasion d’accorder aux stagiaires des conditions à la hauteur de leur contribution au marché du travail », a déclaré Simon Telles, président de Force Jeunesse.

Alors qu’un manque criant de main-d’œuvre affecte le marché de l’emploi au Québec, l’offre de revenus durant le stage constitue une mesure incitative intéressante ; la mesure mise en place pour les préposés aux bénéficiaires en est un très bon exemple. Force Jeunesse rappelle d’ailleurs que la plupart des stages universitaires réalisés entre 2018 et 2020 étaient concentrés dans des domaines comme la santé (48 %) et l’éducation (14 %), des milieux où la demande est particulièrement forte.

Force Jeunesse reconnaît que de tels changements, notamment en ce qui concerne la compensation financière, nécessitent un ajustement de la part des employeurs et suggère donc au gouvernement de mettre en place des programmes pour aider les petites et moyennes entreprises à offrir ces conditions de travail.

L’UEQ, quant à elle, rappelle l’importance des autres protections accordées aux travailleuses et travailleurs mais qui ne sont pas incluses dans la version actuelle du projet de loi :

« Des conditions à la hauteur du travail effectué par les stagiaires, c’est aussi de leur donner accès à des congés longs. Ces protections sont essentielles pour des populations en situation de vulnérabilité, notamment pour les familles accueillant un nouvel enfant, les victimes de violence conjugale et les parents vivant le deuil de leur enfant. » – Jonathan Desroches, président de l’Union étudiante du Québec.

De son côté, la FECQ considère que des conditions de stage décentes permettraient de favoriser la rétention et la diplomation.

« Peut-être que si les stagiaires bénéficiaient des mêmes conditions de travail que les personnes salariées on n’aurait pas besoin de payer les étudiant.es 1500$ par session pour s’assurer qu’ils diplôment », répète Samuel Vaillancourt, président de la FECQ, en faisant allusion au programme de bourses Perspectives Québec.

« Le manque d’information des jeunes sur leurs droits et obligations en matière de travail est un autre enjeu qui nous préoccupe. Si la loi crée un régime distinct pour les stagiaires, les personnes à l’emploi doivent savoir à quel régime elles sont assujetties pour pouvoir exercer leurs droits de protection de façon éclairée », a conclu Simon Telles.

À propos de Force Jeunesse

Dans une perspective d’équité intergénérationnelle, Force Jeunesse défend les droits et les intérêts de la jeunesse du Québec dans l’élaboration des politiques publiques. De manière non partisane, Force Jeunesse fait la promotion de la place des jeunes dans les sphères décisionnelles, catalyse les forces du milieu de la jeunesse et crée des espaces d’échanges pour la relève.

À propos de la FECQ

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 78 000 étudiantes et étudiants provenant de 27 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis 30 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts

À propos de l’UEQ

L’Union étudiante du Québec (UEQ) a pour mission de défendre les droits et intérêts de la communauté étudiante universitaire, de ses associations membres et de leurs membres, en promouvant, protégeant et améliorant la condition étudiante et la condition des communautés locales et internationales. Elle compte plus de 91 000 membres universitaires à travers le Québec.

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SOURCE: Force Jeunesse

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Étienne Racine

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