Transition entre Juripop et Rebâtir : des victimes ont dû raconter à nouveau leur agression
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Au moins trois victimes de violence sexuelle ou conjugale ont dû raconter une nouvelle fois leur agression lorsque la ligne téléphonique Rebâtir a pris le relais, l’automne dernier, du service de conseils juridiques offert par la clinique Juripop. Or, les experts s’entendent pour dire que plonger à nouveau une victime dans son récit d’agression contribue à revictimiser cette personne et constitue un frein à l’accessibilité à la justice.
C’est le cas de Léa (prénom fictif), mais aussi d’au moins deux autres victimes, qui ont été contraintes de raconter leur récit à nouveau, selon la directrice de Rebâtir, Marie-Claude Richer. « Moi, j’ai eu trois dossiers, à ma connaissance personnelle, dit Me Richer. Mais est-ce qu’il y en a eu plus ? Probablement, mais je ne peux pas vous dire combien. »
Me Richer affirme que Juripop — qui offrait, depuis le printemps 2020, des conseils juridiques et un service d’accompagnement aux victimes de violence sexuelle ou conjugale par le truchement d’un projet pilote financé par le gouvernement du Québec — n’a pas répondu à des demandes de transfert de dossiers vers Rebâtir.
Ce nouveau service téléphonique, dirigé par la Commission des services juridiques du gouvernement du Québec, a pris le relais en octobre du projet pilote de Juripop, en offrant aux victimes des consultations juridiques gratuites de quatre heures.
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