Une victime de furtivage clair déplore les difficultés d’obtenir justice

27 sep 2022

Une victime de furtivage clair déplore les difficultés d’obtenir justice

Une femme dont le partenaire a retiré le condom à son insu lors d’un rapport sexuel multiplie les démarches pour comprendre pourquoi le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) refuse de porter des accusations alors qu’il reconnaît qu’elle a subi une agression sexuelle.

À l’automne 2019, Hélène (nom fictif), qui demande que l’on taise son identité, car elle évalue ses recours criminels et disciplinaires, rencontre une procureure du DPCP au palais de justice de Longueuil, qui lui confirme que son cas de furtivage (stealthing en anglais) est « clair ».

« Il y a eu une agression sexuelle », peut-on entendre dans un enregistrement à micro caché capté par la plaignante et dont Le Devoir a pris connaissance.

« J’aurais préféré ne jamais aller porter plainte, parce qu’après que j’ai réalisé que le gars n’avait plus de condom, il m’a dit que je réagissais comme une malade, que ce n’était pas grave, qu’il était propre au final », témoigne Hélène. « Lorsque j’ai rencontré la procureure, ce qui m’a fait le plus mal, c’est que même si elle m’a dit que c’était une agression sexuelle, elle confirmait ce qu’il m’avait dit, que j’avais overreact et que ce n’était pas assez grave pour porter des accusations. »

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