Les Membres de l’Union interparlementaire (UIP) s’engagent en faveur de l’égalité des sexes
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La 145e Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP), qui s’est tenue à Kigali (Rwanda), s’achève par l’adoption de la Déclaration de Kigali intitulée Égalité des sexes et parlements sensibles au genre : moteurs du changement pour un monde plus résilient et pacifique.
Cette déclaration constitue une étape importante dans les progrès accomplis sur la voie de l’égalité des sexes et de l’intégration de la dimension de genre dans les parlements. Elle encourage les Parlements membres de l’UIP à intensifier les efforts qu’ils déploient pour promouvoir l’égalité des sexes dans les institutions et la société en général.
Adoptée l’année du dixième anniversaire du Plan d’action pour des parlements sensibles au genre, la Déclaration de Kigali contient plusieurs recommandations à l’intention des parlements. Il leur est notamment recommandé d’appliquer des quotas par sexe lors des élections pour atteindre la parité dans la prise de décision politique, de veiller à ce que l’élaboration et l’application des lois ainsi que l’établissement des budgets tiennent compte de la dimension de genre, de placer les populations vulnérables au centre de la mission parlementaire, et de mettre fin aux discriminations et à la violence.
Les Parlements membres de l’UIP se sont également engagés à prendre 10 mesures au cours des 10 prochaines années, comme adopter des règles formelles visant à établir un équilibre entre les sexes à tous les postes de direction ou introduire des politiques strictes de tolérance zéro vis-à-vis de la violence à l’égard des femmes, du harcèlement sexuel et de l’intimidation dans les parlements
Autres mesures phares
L’Assemblée de l’UIP a également adopté une résolution sur l’impulsion parlementaire en faveur du développement local et régional des pays à taux de migration internationale élevé et la cessation de toutes les formes de traite des êtres humains et de violation des droits de l’homme, y compris celles commanditées par les États.
Dans cette résolution, l’UIP demande que l’Organisation des Nations Unies (ONU) inscrive la question de la traite des êtres humains, du trafic illicite de migrants et de l’esclavage moderne à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.
Les gouvernements et les parlements sont par ailleurs exhortés à s’attaquer à l’aspect de la demande de la traite, notamment de la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle.
L’Assemblée de l’UIP a également permis d’aborder d’autres questions, parmi lesquelles la dégradation de l’environnement et ses effets sur la prolifération du terrorisme, l’impact de la guerre et des atrocités sur les populations civiles, et la guerre et les changements climatiques comme éléments déclencheurs de l’insécurité alimentaire mondiale.
Droits de l’homme des parlementaires
L’Assemblée de l’UIP a examiné la situation de centaines de parlementaires dont les droits de l’homme seraient bafoués. Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP a examiné le cas de 428 parlementaires, dont 26 femmes, dans 17 pays, et réalisé 12 auditions. Presque tous les cas concernaient des parlementaires de l’opposition ayant été très critiques à l’égard de leur gouvernement.
Faisant suite aux recommandations du Comité, le Conseil directeur de l’UIP a adopté des décisions relatives à des cas concernant les pays suivants : Brésil, Cambodge, Côte d’Ivoire, Érythrée, Eswatini, Gabon, Myanmar, Ouganda, République démocratique du Congo, Tunisie, Türkiye, Venezuela et Zimbabwe.
Cette 145e Assemblée de l’UIP s’est tenue du 11 au 15 octobre à Kigali (Rwanda), en partenariat avec le Parlement rwandais. L’événement a rassemblé quelque 1 000 délégués, dont près de 600 parlementaires représentant 120 pays. Un peu plus de 35 % des parlementaires présents étaient des femmes et près de 32 % des jeunes (moins de 45 ans).