Qu'est-ce que cela signifie d'être une journaliste féministe dans un présent où le sexisme et la misogynie vont de pair avec toutes les versions de l'autoritarisme dans divers contextes ? Qu'est-ce que cela signifie d'être une journaliste à une époque où la vérité et les données sont discréditées, et quels actes féministes se sont avérés les plus efficaces pour défier ce climat actuel de peur et ses formes de violence ?

Cette conversation couvre les diverses expériences de quatre journalistes féministes, vers la formulation de stratégies de sécurité et de soins, étant donné les risques multiples auxquels nous sommes confrontés, l'évolution des types d'agression et les espaces dans lesquels ces antagonismes se déploient. Il se penche également sur les relations complexes entre les différents journalistes, sur la manière dont les confrontations et les unions sont rendues possibles, et sur les possibilités d'avancer solidairement vers l'objectif commun d'une véritable liberté de la presse. Plus important encore, il évoque les parties réduites au silence de la pratique journalistique féministe, où l'on existe avec une cible sur le front, où les agressions peuvent provenir de toutes les directions et de toutes les plateformes, et où les menaces ne visent pas seulement les dommages physiques/corporels, mais aussi les blessures mentales et émotionnelles. Nous posons la question suivante : lorsque les mots sont nos armes, comment les manier au mieux, comment les aiguiser et comment les façonner pour qu'ils ne soient pas seulement notre arme contre l'agression, mais notre propre forme de protection ?