Ottawa pourrait criminaliser le contrôle coercitif

28 aoû 2023

Ottawa pourrait criminaliser le contrôle coercitif

La violence sexiste est une « épidémie » et Ottawa reste ouvert à la criminalisation d'un type de comportement toxique appelé « contrôle coercitif », a indiqué le nouveau ministre fédéral de la Justice.

Arif Virani a formulé ces commentaires dans une lettre adressée récemment au coroner en chef de l'Ontario. Le ministre y présentait la réponse du gouvernement fédéral à une série de recommandations formulées à la suite d'une enquête sur les meurtres de trois femmes, en 2015, dans le comté rural de Renfrew, à 180 km à l'ouest d'Ottawa.

Carol Culleton, Nathalie Warmerdam et Anastasia Kuzyk ont toutes été assassinées en septembre 2015 par Basil Borutski, qui avait des antécédents de violence à l'égard des femmes. Borutski, qui avait eu auparavant des liaisons avec chacune des trois victimes, avait été libéré de prison l'année précédant les meurtres.

L'enquête du coroner menée l'été dernier sur ces féminicides a permis d'apprendre qu'au moins une des trois femmes avait essayé de savoir où se trouvait Borutski lorsqu'il a été libéré. On a aussi appris que pendant sa détention, il avait été considéré comme un "délinquant à risque élevé".

L'enquête du coroner a donné lieu à plus de 80 recommandations, adressées aux différents ordres de gouvernement dans l'espoir de prévenir de tels féminicides. On recommandait notamment à Ottawa de créer une nouvelle infraction dans le Code criminel qui pénaliserait précisément le "contrôle coercitif".

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