Le manque d’accès aux services publics a des conséquences importantes pour les familles

13 mai 2024

Le manque d’accès aux services publics a des conséquences importantes pour les familles

MONTRÉAL, le 13 mai 2024 /CNW/ - Un récent sondage Léger commandé par le Réseau pour un Québec Famille (RPQF) dans le cadre de la Semaine québécoise des familles, se déroulant du 13 au 19 mai, montre que les trois quarts des Québécois(es) (73 %) ont éprouvé des difficultés à obtenir un service dans les réseaux publics pour répondre à leurs besoins et ceux de leur famille au cours des deux dernières années. Ces résultats viennent confirmer les échos entendus dans l'actualité, particulièrement au cours des dernières semaines. Faute de solution, une personne sur trois (31 %) indique avoir dû se tourner vers le privé, tandis que 15 % l'ont envisagé mais ont reculé devant les coûts financiers que cela représentait.

Parmi la variété de services sondés, ceux pour lesquels les difficultés d'accès sont les plus répandues sont sans contredit les soins de santé, particulièrement l'accès à un médecin de famille (touchant 45 % des personnes sondées), les consultations médicales sans rendez-vous (43 %) et les soins de santé spécialisés (34 %). On apprend par ailleurs que tout près d'un(e) Québécois(e) sur quatre (23 %) a eu de la difficulté à obtenir un service pour un problème de santé mentale. Pour leur part, près de la moitié des parents de jeunes enfants (43 %) ont eu de la difficulté à obtenir un service de garde éducatif.
Des difficultés qui ne sont pas sans conséquence

Les dommages collatéraux de ce manque d'accès sont bien concrets. Selon 59 % des personnes interrogées par Léger, le manque d'accès aux services a eu comme conséquence de retarder l'obtention d'un diagnostic ou d'un traitement et, pour 37 %, celle d'aggraver un problème de santé physique ou mentale. Autre effet notable, 55 % mentionnent que la situation augmente leur niveau de stress ou d'inquiétude. Pour un peu moins d'une personne sur quatre (22 %), le manque d'accès aux services constitue un empêchement au travail ou une cause d'absentéisme.
« Il faut redresser la barre »

Corinne Vachon Croteau, directrice générale du RPQF, espère que la diffusion des résultats de ce sondage à l'occasion de la Semaine québécoise des familles, servira d'électrochoc pour mobiliser les forces vives du Québec afin de travailler ensemble à la recherche de solutions à ce problème qui atteint aujourd'hui des proportions inquiétantes.

« Les difficultés d'accès aux services ne datent pas d'hier, mais depuis la pandémie et avec la pénurie de main-d'œuvre qui sévit, la situation est très préoccupante et la pression s'accumule. Pour redresser la barre, il faudra être créatif et innover. Toutes les solutions n'ont pas à venir du gouvernement, on peut travailler aussi collectivement, à l'échelle des communautés pour trouver des solutions. », précise la directrice générale.

Une impression partagée par un grand nombre de Québécois(es), puisque 62 % sont d'avis que l'accès aux services des réseaux publics s'est détérioré au cours des 10 dernières années.