Dans le contexte de la recherche sur la violence conjugale, il arrive de plus en plus que des équipes composées d’universitaires, d’intervenants et d’autres partenaires fassent également une place à des personnes désignées comme des « expertes de vécu ». En prenant appui sur la littérature sur ce sujet de même que sur les expériences acquises dans le cadre des travaux menés par de telles équipes, notamment celles qui sont les plus proches de SAS-FEMMES, je propose de dresser une liste des questions qui apparaissent de manière récurrente et sur lesquelles il me semble pertinent de nous pencher en tant que représentants des milieux académiques, cliniques, communautaires ou autres. Ces questions peuvent temporairement se formuler comme ceci : Quels sont les rôles qui leur sont confiés ? Quelles sont les compétences que ces personnes détiennent et qui peuvent être mises au profit de la recherche ? Quels sont les registres de la recherche où leur contribution paraît la plus significative ?  Comment l’identité de ces personnes s’en trouve-t-elle transformée ? Quel statut leur est conféré au sein de ces équipes de recherche ? Quelle valeur est accordée à leurs compétences, leurs savoirs, leur parole et leur expérience ? Qu’est-ce qui reste à découvrir au sujet de leur contribution à la recherche visant la lutte contre les violences faites aux femmes ?

Conférencières :
Sylvie Genest, Université du Québec à Montréal