Les mères québécoises plus actives sur le marché du travail que celles des autres provinces
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Québec, le 12 novembre 2024. – Le taux d’emploi des mères québécoises âgées de 25 à 54 ans ayant au moins un enfant de moins de 25 ans est plus élevé que celui des mères des autres principales provinces. En 2023, ce taux s’établissait à environ 87 %, comparativement à 80 % en Ontario, à 78 % en Alberta et à 79 % en Colombie-Britannique.
De plus, l’écart entre les mères et les pères est plus faible au Québec (environ 7 points) que dans les autres provinces (entre 13 et 16 points). C’est ce qu’on apprend dans la publication intitulée Participation des parents au marché du travail : évolution de 2008 à 2023, diffusée par l’Institut de la statistique du Québec.
Augmentation appréciable du taux d’emploi des mères au Québec
Depuis 15 ans, le taux d’emploi des mères a connu une progression notable au Québec : il est passé de 79 % en 2008 à 87 % en 2023. Chez les mères dont le plus jeune enfant a moins de 6 ans, le taux d’emploi a augmenté encore plus : il est passé de 72 % en 2008 à 82 % en 2023.
L’écart entre le taux d’emploi des pères et celui des mères ayant au moins un enfant de moins de 25 ans s’est réduit. De 11 points de pourcentage en 2008, il est passé à 7 points en 2023.
Importante progression du taux d’emploi des mères monoparentales et des mères immigrantes
Les mères monoparentales ont vu leur taux d’emploi augmenter d’environ 10 points entre 2008 et 2023. Celui-ci a atteint 86 %, ce qui est proche du taux observé chez les pères monoparentaux et chez les mères en couple (87 %).
Par ailleurs, le taux d’emploi des mères immigrantes au Québec a augmenté de 15 points entre 2008 et 2023 et a atteint environ 77 %. Chez les mères non immigrantes, le taux d’emploi a également crû, mais de 8 points, pour s’établir à environ 91 %. L’écart entre ces deux groupes, qui était de 20 points de pourcentage, a donc descendu à 14 points durant cette période.
On constate également une augmentation du taux d’emploi des pères immigrants. Celle-ci a été plus forte chez ceux-ci que chez les pères non immigrants (environ 9 points c. à 3 points).
L’écart entre le taux d’emploi des mères immigrantes et celui des pères immigrants est de 15 points en 2023. Bien qu’il ait diminué depuis 2008, cet écart demeure trois fois et demie plus élevé que celui observé entre les femmes non immigrantes et les hommes non immigrants.
Disparité considérable entre les mères selon le niveau d’études
Enfin, le taux d’emploi des mères a augmenté uniquement chez celles ayant fait des études postsecondaires ou universitaires. Le taux d’emploi des mères ayant tout au plus un diplôme d’études secondaires est resté stable au cours des 15 dernières années. Il se situe à environ 71 % en 2023, ce qui est inférieur de près de 20 points à celui des mères plus scolarisées.
L’écart entre les mères et les pères ayant ce niveau d’études demeure élevé, à environ 18 points en 2023, ce qui indique qu’il est particulièrement difficile pour les mères moins scolarisées d’intégrer le marché du travail.