Le programme Rebâtir II fournissant un avocat à des victimes de violences sexuelles et conjugale, sera aboli

24 fév 2025

Le programme Rebâtir II fournissant un avocat à des victimes de violences sexuelles et conjugale, sera aboli

Les maisons d’hébergement pour femmes s’inquiètent de la fin d’un projet qui a permis, en un an seulement, à près de 200 victimes de violence conjugale ou sexuelle d’être représentées par des avocats spécialisés devant les tribunaux.

En septembre, Québec a mis fin à une partie du programme Rebâtir, lancé en 2021 pour favoriser l’accès à la justice aux victimes de violence.

La ligne téléphonique Rebâtir, qui offre depuis 2021 quatre heures de consultation juridique gratuite aux victimes de violence conjugale ou sexuelle, demeure active. Mais le deuxième volet du projet passe à la trappe.

« C’est vraiment dommage. Nous, on capote avec ça. On pense à nos femmes victimes de violence conjugale : il faut que ça continue », dit en entrevue Xuan Nguyen, coordonnatrice clinique à la Maison du réconfort, une maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale à Montréal. « On nous avait donné beaucoup d’espoir [avec ce projet-là]. On s’était dit : enfin ! Et ça n’a pas duré… »

La phase II du projet Rebâtir visait notamment à assurer la représentation, par un avocat, des victimes de violence conjugale ou sexuelle en cas de conflit d’intérêts. « Le conflit d’intérêts, c’est une tactique des conjoints violents », explique Manon Monastesse, directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Un individu sollicite les services de nombreux avocats, autant à l’aide juridique qu’au privé, de sorte que la personne victime se trouve disqualifiée lorsqu’elle tente d’obtenir les services de ces juristes, en vertu du principe selon lequel un avocat ne peut être impliqué auprès de deux parties d’une même affaire. Résultat : « On a des femmes en Gaspésie qui se retrouvent avec des avocats à Montréal », illustre-t-elle.

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