Baisse marquée des achats de livres destinés aux écoles
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Sept mois après les déclarations du ministre Yves Bolduc sur les achats de livres destinés aux écoles, la controverse s’est envolée, le ministre a plié bagage et la directive ministérielle sur les acquisitions a été annulée. Mais les sommes réservées aux achats de livres semblent avoir malgré tout servi à d’autres fins, a appris Le Devoir.
Alors que le printemps donne enfin signe de vie et que la neige disparaît peu à peu des cours d’école, l’Association des libraires du Québec (ALQ) s’inquiète. Un peu partout à l’échelle de la province, les librairies constatent une baisse des acquisitions effectuées par leur clientèle des écoles primaires et secondaires. Une diminution dramatique qui atteindrait plus de 80 % par endroits. Comme si les directions de certaines commissions scolaires étaient, en fin de compte, d’accord avec les déclarations explosives de l’ex-ministre de l’Éducation.
C’était à quelques jours de la rentrée scolaire, dans le contexte des compressions en éducation. Yves Bolduc, déjà éclaboussé par d’autres controverses, jugeait qu’en période d’austérité, les achats de livres pour garnir les étagères des bibliothèques d’écoles pouvaient attendre. Alors que le gouvernement s’était jusqu’ici engagé à offrir 8,3 millions de dollars par année, en plus d’exiger des commissions scolaires un investissement de 6,7 millions pour les bibliothèques, les achats de livres se retrouveraient désormais inclus dans une enveloppe de 293 millions, incitant de nombreuses commissions scolaires à sabrer les bouquins pour financer d’autres projets. « Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça, parce qu’il existe déjà des livres [dans les bibliothèques]. J’aime mieux qu’elles achètent moins de livres. Elles sont déjà bien équipées », avait-il confié au Devoir.
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