L'objectif principal de cette thèse en philosophie de l'éducation est d'examiner les analyses de certains auteurs et auteures nord-américains de théories pédagogiques féministes et critiques postmodernes en fonction des analyses de questions spécifiques issues du champ de l'éducation populaire autonome du Québec. Inspirée par des méthodologies féministes qualitatives en éducation, la recherche s'appuie pour repérer et organiser ses thèmes sur des entrevues semi-structurées avec quelques personnes oeuvrant en éducation populaire autonome à Montréal. Par la suite, trois groupes de documents relatifs au mouvement populaire et communautaire du Québec, à la théorie pédagogoqie critique postmoderne et à la théorie pédagogique féministe postmoderne font l'objet d'analyses en regard des thèmes retenus. Pour chaque thème, l'examen de l'apport de ces documents veille à respecter le contexte spécifique de leur production. L'aspect empirique facilite également un retour stratégique et éthique de la recherche dans la champ de l'éducation populaire autonome québécoise. La recherche fait ressortir une convergence des tendances dans l'ensemble des documents, en particulier en ce qui concerne la reconstruction réflexive, ambivalente, sélective et créative des cadres épistémologiques, ontologique, éthique et sociologique, à la lumière des courants théoriques et des conditions matérielles postmodernes. Cette reconstruction est présentée et analysée en fonction du champ de l,éducation populaire, ce qui en indique la pertinence pour l'enrichissement des deux théories examinées. enfin, sur la base d'un examen de leurs contributions analytiques, les personnes engagées en éducation populaire autonome trouveront dans notre recherche un interprétation de ces théories.