Coordination Nationale de Plaidoyer pour les Droits des Femmes (CONAP) en Haïti

Coordination Nationale de Plaidoyer pour les Droits des Femmes (CONAP) en Haïti

Coordination Nationale de Plaidoyer pour les Droits des Femmes (CONAP) Prise de position Relative à l'attaque sanglante perpétrée par les « chimères/mercenaires » du pouvoir Lavalas/Lavalasse contre les étudiants/étudiantes, ce 5 décembre 2003, à Port-au-Prince, Haïti Trop ! C'en est trop ! Les organisations des femmes réunies au sein de la CONAP condamnent avec force l'attaque sanglante des « chimères » du pouvoir Lavalas perpétrée, avec la complicité de la Police, contre les étudiants / étudiantes qui manifestaient leur rejet du régime en place. Par ce nouvel acte sanglant, le Gouvernement Lavalas se rend coupable, une énième fois, de graves violations des droits : Droit des étudiants/étudiantes et de tout groupe organisé, de manifester et d'exprimer en toute liberté leur opinion ; Droit à l'autonomie universitaire et donc à l'inviolabilité de l'enceinte universitaire. L'attaque sanglante d'aujourd'hui participe du plan macabre du Gouvernement hors-la-loi de Lavalas, qui a déclaré la guerre aux populations haïtiennes ; une guerre qui augmente considérablement d'intensité. Outre le fait de conduire le pays à la ruine, de détruire les institutions et l'économie, le Gouvernement Lavalas se livre activement à des assassinats, au massacre des populations civiles - notamment dans le bidonville de Raboteau aux Gonaïves et à Petit-Goâve - aux menaces et intimidations, à la constitution de listes de citoyens/citoyennes à abattre et à la décapitation des personnes assassinées dont les têtes sont promenées dans les rues de la capitale. Toutes ces exactions sont commises en vue de saper le moral des populations. En accroissant ses attaques habituelles contre le monde universitaire, le Gouvernement hors-la-loi de Lavalas voudrait détruire la racine même de l'avenir du pays. Ses « chimères » ont attaqué avec une rage et une violence inouïe les locaux de la Faculté des Sciences Humaines et de l'INAGHEI (Institut Nationale de Gestion et des Hautes Etudes Internationales) : mise à sac des locaux ; destruction du matériel, des équipements, des dossiers et des bibliothèques ; tirs sur les étudiants/étudiantes et leur passage à tabac ; violence physique envers les professeurs-es ; acharnement sur le Recteur de l'Université d'Etat jusqu'à lui démolir les deux genoux ; agression du Vice-Recteur, etc. Ces exactions ne sont que d'autres preuves qui démontrent que ce pouvoir Lavalas ne peut rien construire ; sa seule force est celle de la destruction. La CONAP continue à décréter le Gouvernement Lavalas hors-la-loi et condamne toutes les instances internationales, telle que l'OEA (Organisation des Etats Américains), qui continuent à le soutenir. Le Gouvernement Lavalas use de toutes les manigances pour déraciner l'espoir du cour des populations haïtiennes. Malgré tout ce que Lavalas entreprend pour se maintenir au pouvoir, le recours rémunéré aux « chimères », les lobbyistes entretenus à l'étranger, la propagande outrancière et les brigandages de toute sorte, les populations haïtiennes ne sont pas prêtes à avaler cette couleuvre. CONAP s'associe et appuie le sit-in de la NCHR (Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens/Haïtiennes). Ce sit-in sera organisé le lundi 8 décembre 2003, en mémoire des trois fils assassinés de Viola Robert, pour réclamer Justice, pour exiger Justice pour toutes les victimes du Gouvernement Lavalas. La CONAP continuera à se mobiliser. La victoire est aux peuples qui luttent ! Port-au-Prince, le 5 décembre 2003 Pour la CONAP Myriam Merlet (Enfofanm), Yolette Mengual (Fanm Yo La), Yolette Jeanty (Kay Fanm), Eveline Larieux (SOFA)