Le procès Gillet : les plaignantes sont-elles bien protégées?
COMMUNIQUÉ - Pour diffusion immédiate
Le procès Gillet : les plaignantes sont-elles bien protégées?
Le Regroupement québecois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et la Fédération des femmes du Québec (FFQ) dénoncent un système de justice qui ne protège pas bien les présumées victimes.
Même si dans l’affaire Gillet, le contre-interrogatoire n’est pas jugé vexatoire, il contribue manifestement à augmenter la détresse de la victime. Les techniques qu’un avocat de la défense adopte en contre-interrogatoire ont une importance considérable sur la façon dont celui-ci sera vécu par la plaignante. Une approche visant à revenir de façon insistante sur des détails futiles sert à augmenter la confusion de la présumée victime. La technique qui amène un avocat de la défense à reformuler les propos de la plaignante dans d’autres mots que ceux qu’elle a utilisés, est également très efficace pour déstabiliser.
Le contre-interrogatoire se déroule dans un contexte extrêmement pénible. Il existe des solutions que le juge pourrait appliquer afin de faciliter le témoignage de la présumée victime. Nous pensons ici à l’ordonnance de huis clos, total ou partiel, et aussi encore à la possibilité de faire témoigner la plaignante derrière un paravent. Des mesures doivent être prises afin que le témoignage de la jeune fille soit recueilli dans un contexte davantage exempt d’intimidation en tout respect de ses droits.
Pour information :
Carole Tremblay (CALACS) : 514-529-5252
Michèle Asselin (FFQ) : 514-876-0166, poste 237