Débat des chefs : Où étaient les femmes ce soir ?

Débat des chefs : Où étaient les femmes ce soir ?

COMMUNIQUÉ Débat des chefs : Où étaient les femmes ce soir ? Montréal, le lundi 14 juin 2004 - Pour plusieurs représentantes du mouvement des femmes, réunis lors d'une écoute collective du débat des chefs, force est de constater que la question des droits des femmes s'est limitée au libre choix à l'avortement. Aucun des chefs n'a soulevé la question de l'égalité des femmes. Dans les faits, les Canadiennes vivent toujours des situations d'inégalité : pauvreté, violence, discrimination, iniquité en emploi, non reconnaissance du travail effectué au sein de la famille. Les Canadiennes et les Canadiens au bas de l'échelle ont vu leurs conditions de vie se détériorer au cours des dernières années. Une Canadienne sur six vit dans la pauvreté. Parmi elles, nombreuses sont cheffes de familles monoparentales. «Au niveau économique, le prochain gouvernement devra adopter une législation autonome sur l'équité salariale qui donnera l'exemple aux provinces, et réformer en profondeur le programme de l'assurance emploi. Aujourd'hui, seulement une travailleuse sur trois peut bénéficier de l'assurance emploi», de souligner Nathalie Goulet, directrice du Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT). De plus, il est préoccupant de constater qu'aucun des chefs des quatre partis politiques n'ait parlé du règlement de l'entente pour la mise en place du régime québécois d'assurance parentale. Par ailleurs, tous ont effleuré la question des «aidants» dits naturels, pourtant plus de 80 % de ces derniers sont des «aidantes». «La non reconnaissance de l'apport économique et social des femmes contribue grandement à leur appauvrissement», d'affirmer Hélène Cornellier, coordonnatrice du plan d'action de l'AFÉAS. La violence faite aux femmes constitue une réalité quotidienne terrifiante qui nuit à l'avancement des femmes. Une femme sur quatre subit une agression sexuelle dans sa vie et une femme sur dix est battue par son mari ou son conjoint de fait. Plusieurs en meurent. Environ 80 % des femmes autochtones ont été la cible d'un acte de violence ou d'une agression à caractère sexuel. Le prochain Premier ministre devra s'engager à mettre en place les ressources nécessaires à la sécurité des femmes et de leurs enfants. En ce qui concerne la question de l'avortement, «nous demeurons préoccupées quant aux intentions du Parti conservateur relativement à ce droit. Le libre choix est un acquis fondamental pour les femmes. Nous, ainsi que l'ensemble de la population, n'accepterons pas de le remettre en question. Aucun recul ne sera toléré», de déclarer Nathalie Parent, coordonnatrice de la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN). «Le mouvement des femmes québécois demande aux chefs des partis politiques de s'engager à respecter les droits des femmes et à réaliser l'égalité pour toutes. Les enjeux qui touchent les femmes devraient être au cour des débats !», de conclure Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). -30- Pour information et entrevue : Linda Lévesque (514) 389-2035; cellulaire : (514) 242-8909 =========================================== Nicole Nepton, de Cybersolidaires, a monté et mis en ligne un dossier sur les élections fédérales au Canada et les femmes (Élections Canada 2004 : appel à l'action http://www.cybersolidaires.org/actus/canada.html). On peut consulter notamment : Débat des chefs : où étaient les femmes? http://www.cybersolidaires.org/actus/canada.html#1406 Pour plusieurs représentantes du mouvement des femmes réunies lors d'une écoute collective du débat des chefs du 14 juin, force est de constater que la question des droits des femmes s'est limitée au libre choix à l'avortement. Aucun des chefs n'a soulevé la question de l'égalité des femmes... Faire front commun pour protéger nos droits en matière de reproduction http://www.cybersolidaires.org/actus/canada.html#acpd2 Une coalition non partisane de groupes défenseurs des droits humains en matière de reproduction perçoit le Parti Conservateur comme une grave menace pour la liberté de choix. Elles mettent en garde ceux et celles qui songeraient à voter pour un-e candidat-e du Parti Conservateur, qui peut utiliser plusieurs moyens de limiter l'accès aux services de santé en matière de reproduction... Nicole Nepton nnepton@cybersolidaires.org http://www.cybersolidaires.org